Binja

Binja Kafulu est habitante de Bagira au quartier Nyakavogo. Ça fait un bout de temps que cette femme âgée de 23 ans passe la nuit au marché central de Bagira avec ses enfants. Congoleo.net vous parle du calvaire que vit cette mère de 4 enfants dont deux jumelles.

Agée de 18 ans, Binja Kalafu est engrossée par un receveur de taxi-bus du nom de Lucien Bunguke. Il décide de la prendre et l’amène chez-lui où il vit avec ses parents. De cette grossesse naitra deux jumelles. Quelques mois après la fille est rejetée par la famille de son mari qui dit reconnaître les enfants et  que Binja retourne chez ses parents.

5 mois après, le garçon vient se présenter à la famille de la fille comme quoi il voulait récupérer sa femme. Avec la promesse de quitter chez lui pour louer une maison, ils se mettent d’accord et une nouvelle vie commence. De cette nouvelle vie naîtra un deuxième enfant.

« Je suis restée avec mon mari malgré que sa famille lui mettait la pression pour qu’il me quitte », dit-elle. « Après quelques mois je suis tombée encore enceinte pour la 3e fois. Et quand mon mari a eu la nouvelle, il a décidé de me quitter. Je ne sais pas où il est parti jusqu’aujourd’hui », renchérit-elle.

Le loyer épuisé, la femme est jetée dehors et décide de se rendre dans sa belle-famille où elle est chassée avec ses enfants. « Ils m’ont dit reconnaître mes trois premiers enfants et non le nouveau-né. Et m’ont obligé de leur laisser mes enfants et de partir », rencontre-t-elle.

Ne voulant pas les abandonner, elle décide alors de rentrer chez ses parents. Ces derniers acceptent de la recevoir elle mais pas ses enfants. « N’ayant pas d’autres choix, je suis alors venu vivre dans ce marché avec mes enfants », déclare-t-elle larmes aux yeux.

Cela fait 6 mois depuis que son mari l’a abandonné et 2 mois qu’elle passe nuit à cet endroit. Il s’agit d’un endroit insalubre où elle et ses enfants doivent lutter jour et nuit contre les intempéries et différents dangers.

Binja Kafulu lance un SOS aux organisations humanitaires et celles de défense des droits de l’homme et à toute personne de bonne volonté de l’aider à sortir de cet endroit pour faire grandir ses enfants dans des bonnes conditions.

Irène Bifomo

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