« Même si l’on nous amenait le diable pour traquer les ADF, nous allons l’accepté ». Cette phrase est des forces vives de Rwenzori en rapport avec l’entrée de l’armée ougandaise sur le sol congolais pour traquer les rebelles des ADF.
Pour son président, Ricardo Rupande, pense que vu la situation actuelle, la population n’a pas de choix. « Nous sommes pour l’entrée de l’armée ougandaise pourvu que cela nous ramène la paix », dit-il.
Il indique néanmoins qu’il faudra que ces militaires entrent par la frontière de Kasindi afin d’être vus par des habitants. Et que le jour de la sortie, ils puissent également sortir par la même frontière. « Cette entrée devra se faire d’une manière transparente », recommande-t-il.
Les forces vives de Rwenzori estiment que si cette entrée finit par la neutralisation des ADF, cela effacerait les traces des tracasseries subies par la population de la part de ces troupes ougandaises lors des différentes guerres qu’a connu le pays.
« Ça c’est déjà passé. C’est vrai l’Ouganda a commis des atrocités sur le sol congolais. Il a même été condamné par la cour internationale de justice. Mais si ses troupes nous aident à finir cette guerre, on pourra peut-être oublier », renchérit-il.
Pour rappel, le président de la République, Félix Tshisekedi, a répondu à la demande de son homologue ougandais. Celui-ci lui demandait d’autoriser ses troupes d’entrer au Congo pour traquer les rebelles des ADF.
Certaines analystes pensent qu’à part combattre les ADF, cette intervention répond également à des enjeux économiques. En mai dernier, l’Ouganda s’est vu attribué la construction des plusieurs routes reliant les deux pays. Il s’agira donc également de protéger les travaux de construction.
Elias Lwayivweka depuis Oicha