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A défaut d’être en classe, les enfants sont exploités dans différents travaux au Sud-Kivu. C’est le constat fait par congoleo.net ce vendredi 10 décembre lors d’une descente sur le terrain. 

Certains enfants sont utilisés dans des carrières. D’autres transformés en transporteurs des  marchandises. Transportant les fardeaux qui ne sont pas adaptés à leurs âges.

Mugisho Bulangalire, un enfant rencontré dans une carrière au village de Kakoma à Kabare, indique qu’il a jugé travailler avec son grand frère jusqu’à la rentrée de classe au lieu de rester à la maison sans rien faire.

« Ils sont orphelins et je n’ai pas d’autre source pour les faire vivre à part ce petit commerce des braises. Alors c’est la seule façon qu’ils peuvent m’aider aussi » dit Marina M’Bazibuhe, une veuve rencontrée à Mana transportant des braises avec ses deux enfants pour Bukavu. Dont une fille et un garçon.

« Surtout que j’ai appris que nous allons encore payer la scolarité de nos enfants nous-mêmes pour cette année », fait-elle savoir. 

Akonkwa, un autre petit garçon âgé de 11 ans, trouvé sur RN2 au niveau de Bwindi avec un fardeau des cannes à sucre à la tête. Il nous dit qu’il circule avec sa marchandise dans la ville de Bukavu au lieu de rester à la maison pour ne rien faire alors qu’ils ne sont pas en train d’étudier.

« Ceci m’aide aussi à m’acheter des habits et même certains effets scolaires », ajoute-t-il.

Il faut dire que cette situation de la fermeture des écoles a plusieurs conséquences sur la vie des enfants dans la province du Sud-Kivu. Certains sont noyés, d’autres cognés par des véhicules, et d’autres kidnappés.

Marcel Asifiwe K.

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