A son arrivée à Bukavu via le port d’Ihusi, ce samedi 16 juillet, évoquant la question de la guerre dont fait face la République démocratique du Congo (RDC) suite à l’agression d’un pays étranger par le M23.
Devant la population qui est venue l’écouter à la place de l’indépendance, Modeste Bahati Lukwebo, président du Senat, a appelé la Mission de l’Observation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) à quitter le pays.
Car, d’après lui, malgré son effectif et les années passées au Congo, cette mission onusienne a déjà montré ses limites pour le rétablissement de la sécurité à l’Est de la RDC. Il pense que ça ne vaut plus la peine de garder la MONUSCO sur le territoire congolais. « 20 milles hommes qui sont depuis plus de 22 ans au pays, et on n’a pas la paix », s’est-il indigné.
« La MONUSCO a fait ce qu’elle pouvait. Il appartient à nous tous de nous assumer », a-t-il dit, sans pour autant hésiter à fustiger le silence de la communauté internationale face à la situation que traverse le Congo.
Arrivé à Goma au Nord-Kivu, le vendredi dernier en date du 15 juillet, Bahati Lukwebo n’avait pas encore caché de manifester sa colère face au comportement de la communauté internationale à l’égard du peuple congolais.
« Vous le savez, la communauté internationale nous a déçu dernièrement lors du conseil de sécurité, lorsqu’on n’a pas voulu lever l’embargo sur l’acquisition des armes par la République démocratique du Congo. Je pense que tout est clair et que le complot est total », avait-t-il dit.
« Je pense qu’il est grand temps que nous même, nous puissions nous assumer. La plus grande arme, c’est notre population, la détermination de la jeunesse. Je sais qu’avec cet esprit-là, avec un élan de solidarité, de patriotisme, de combativité, nous allons vaincre l’ennemi, quoi qu’il en soit », avait-t-il ajouté.
Pour l’auto-prise en charge du peuple congolais et le soutien aux FARDC qui luttent contre l’agression du M23 soutenu par le régime de Kigali, le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo appelle les jeunes à s’enrôler dans l’armée. Ceci selon lui, pour participer à la restauration de la paix dans le pays.
Victor Banza M.