Des habitants de Bunyakiri ont coupé le pont afin d’empêcher l’Administrateur de territoire de rentrer au chef-lieu du territoire.
Cet évènement s’est produit le 15 septembre, lors de la visite de ce dernier à Bunyakari centre. Sur place il va tenir un discours que des habitants vont juger provocateur et pas sage, comme le fait savoir un acteur de la société civile du milieu.
Celui-ci indique que des habitants en colère sont alors partis couper le pont pour bloquer l’Administrateur du territoire. Piqué de colère, l’administrateur a alors fait arrêter Balyanangabo Chamusoki, acteur de la société civile du milieu.
L’administrateur l’accuse d’avoir incité ces habitants à agir de la sorte. Il a été conduit à Kalehe ce même 15 septembre.
Cette situation a poussé les acteurs de la société civile à organiser une journée ville morte dans cette entité ce 16 septembre. Toutes les boutiques et les pharmacies sont restées fermées. Le marché aussi n’a pas fonctionné.
Des pneus ont été brûlés sur la route par des manifestants scandant des chansons hostiles à l’Administrateur du territoire. Ils exigeaient la libération de leur camarade. La police est intervenue pour disperser les manifestants.
Des bombes lacrymogènes et des balles réelles ont été tirées par ces derniers et les manifestants y ont répondu par le jet des pierres. Un enfant a été touché à la tête par une balle et a été acheminé à l’hôpital pour des soins.
Les acteurs de la société civile et activistes des droits humains du milieu appellent les autorités de la province d’exiger la libération de Balyanangabo Chamusoki. Ils promettent de continuer à manifester jusqu’à ce que ce dernier soit libéré.
Jean de Dieu Ndabuulwa depuis Bunyakiri