La croisade des communautés pour la paix tenue à Minembwe, au Sud-Kivu, vient de se clôturer. Elle était organisée par l’Association pour un développement communautaire intégré avec la participation des autorités provinciales et locales.
Sur place un atelier de trois jours a été organisé. Le porte-parole de la douzième brigade de réaction rapide basée à Minembwe, le sous-lieutenant Meya Gbe Jérémie, fait savoir que les participants ont été formés comme des sensibilisateurs dans leurs milieux.
Et que différents comités de suivi par territoire pour mettre en pratique les pistes de solutions pour la paix dans cette partie de la province ont été formés.
Après avoir passé en revue différents défis auxquels font face les habitants du milieu et qui perturbent la paix, des pistes des solutions ont été proposés. C’est notamment le respect de la loi portant statut du pouvoir coutumier et la possession de terre étant donné que sol et sous-sol appartiennent à l’Etat.
L’appui au retour volontaire des familles déplacées, la sensibilisation de la jeunesse, combattants et seigneurs de guerre à déposer les armes et entreprendre le programme DDRC-S. Anticiper la cohésion et collaboration pacifique des communautés entre elles et aussi les communautés avec l’armée régulière.
Et enfin respecter les principes établis par l’Etat à propos d’élevage et agriculture. Les éleveurs doivent bien escorter leurs bétails afin de ne pas ravager les champs tout en élargissant la zone de transhumance.
Des pistes de solutions soutenues par Me Tuye Kahindo François, représentant du ministre provincial de l’intérieur. Il insiste sur le respect de la loi portant statut du pouvoir coutumier. Mais aussi de la celle régissant la délimitation des entités administratives.
Il appelle les comités des éleveurs et des cultivateurs de veiller à l’exécution des normes établies. Et à la population civile doit collaborer avec les autorités locales et se faire confiance.
Dans son adresse à l’assistance, le général Ehonza André Uketi, a fait savoir que l’armée est dans l’obligation d’accompagner différents processus de la paix. Et de signifier que l’armée en général et la douzième brigade de réaction rapide en particulier n’avaient pas engagé la guerre dans la zone.
« C’est plutôt les communautés qui ont engagé la guerre à travers un conflit asymétrique ayant donné naissance aux groupes armés à caractères communautaires qui opèrent. Et qui opèrent pour les intérêts de leurs communautés respectives », dit-il.
Le général demande aux leaders communautaires, aux citoyens de se désolidariser avec les activistes de groupes armés. Afin de dénoncer les malfrats qui sèment troublent et terreurs contre la population civile pour que l’armée prenne des dispositions nécessaires au moment opportun.
Signalons que les ressortissants des différentes communautés de Minembwe se sont dit se pardonner pour une cohabitation mutuelle. Et promettent qu’ils continueront à se retrouver pour la réinstauration de la paix longtemps perturbée dans les hauts et moyens plateaux.
Thomson Undji Batangalwa William