Emmanuel

Dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, le député provincial du Nord-Kivu, Ngaruye Muhozi Emmanuel, s’indigne de l’exclusion de la population des zones occupées par le M23 au processus électoral en cours par la CENI. Il s’agit des territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi.

Pour cet élu de Rutshuru, cette exclusion accorde explicitement les terres occupées par les M23 au Rwanda comme Paul Kagame l’avait dernièrement affirmé au Bénin.

Il faut dire que les opérations de dépôt de candidature à la députation nationale ont débuté depuis lundi 26 juin dernier sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a affirmé que les territoires de Rutshuru, Masisi et Kwamouth ne feront pas partie de cette étape du processus électoral en cours suite à l’insécurité qui bat son plein dans ces territoires.

« Légalement le mandat d’un député est de cinq ans. Ce qui revient à dire que si ces circonscriptions ne participent pas aux élections prévues en décembre 2023, leurs élus ne vont pas non plus siégé à l’Assemblée nationale lors de la prochaine mandature » a expliqué Me Thierry Hatangi, avocat au barreau du Nord-Kivu.

Si on pouvait penser qu’on reconduise les députés, dit-il, c’est impossible d’abord. « Ces députés seront en train d’exercer quel mandat ? Leur mandat pourra courir à partir de quelle date jusqu’à quelle date? », demande-t-il.

Si jamais il n’y a pas élections, poursuit-il, l’Assemblée nationale pourra siéger sans la représentation du territoire de Rutshuru et d’autres lieux où il n’y aura pas élections. « Il va falloir attendre à ce qu’il y ait organisation des élections parce qu’on a pas envoyé les députés pour dix ans mais plutôt pour cinq ans ».

Pour cette cause, Ngaruye Muhozi Emmanuel estime que les populations de Masisi et Rutshuru son fief électoral ont besoin à la solidarité de l’ensemble de la République dans tous les secteurs et toutes les décisions pendant ce temps de l’agression rwandaise.

D’où il demande au chef de l’État de libérer une fois pour toutes ces territoires occupés par l’envahisseur en vue de permettre à ses populations de participer au rendez-vous électoral de décembre 2023.

Prosper Buhuru

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