Des agents de la société GRATEC commis à la construction du lycée Nyakavogo ont arrêté le travail, ce jeudi 18 mai pour manifester leur indignation suite au non payement de leur salaire. Pour manifester leur colère, ils ont allumé le feu à l’entrée de l’école primaire Nyamuhinga. Une situation qui a perturbé les élèves de cette école.
Interrogé sur le pourquoi de cet acte, un manifestant déclare qu’il fait maintenant trois mois qu’ils travaillent sur ce chantier sans être payés. « Notre convention était qu’une fois terminer l’élévation des murs, ils nous payeront. Jusqu’à lors ils ne nous ont rien donné. Chaque jour ils mentent en nous disant d’attendre, aujourd’hui nous nous sentons que nous n’en pouvons plus », dit-il.
Un autre manifestant déclare qu’après avoir réalisé leur contrat, la suite des travaux a été donnée à une autre société dont ses agents sont bien traités contrairement à eux. Il explique que leur manifestation a pour objectif de pousser les autorités de cette société à les payer.
Le chef du quartier Nyakavogo, Floribert Bisimawa Balolebwami, dit regretter de voir que ces manifestants ont allumé le feu sur le pont d’entrée de l’école et perturber les élèves. Il estime qu’ils se sont comportés de la sorte car il s’agit d’une main d’œuvre importée d’ailleurs. « Il s’agit d’un sabotage car ils ne sont pas habitants de ce quartier. Ils allument le feu sur le pont pour rendre difficile tout accès à l’école », a-t-il dit.
Floribert fait savoir qu’il est en contact avec le chef de GRATEC et que ce dernier a promis de venir régler leur situation. Mais une source au sein de cette société donne une autre version. Selon elle, le problème se situerait au niveau de Kinshasa. « L’argent est bloqué au niveau du Fonds social à Kinshasa. Tous les agents sont informés de cette situation. On ne comprend pas pourquoi ils manifestent alors qu’ils sont au courant du problème », a-t-il souligné.
Pour rappel, le président de la République, Félix Tshisekedi, venait de liquider le Fonds social, il y a une semaine. Une décision qui a des répercussions sur les chantiers qui étaient déjà en cours
Marcel Asifiwe K.