Sabyinyo

Selon les résolutions des différents sommets des chefs d’Etats de l’Afrique de l’Est, les rebelles du M23 doivent se retirer vers le mont Sabyinyo avant d’être désarmés et cantonnés dans la province de Maniema. Cette décision ne cesse de préoccuper la classe politique et sociale de la République démocratique du Congo.

C’est par exemple, l’organisation Afrika Amani, qui, dans une déclaration à la presse de ce lundi 24 avril, désapprouve le plan de pré-cantonnement de ces terroristes rwandais dans le territoire de Rutshuru. Et estime que cette opération doit avoir lieu loin de l’espace du Kivu.

« Il n’est pas question de pré-cantonner ces M23 dans le Sabyinyo/Rutshuru. C’est une mauvaise stratégie. Nous dénonçons ce plan qui vise à perpétuer le conflit dans la région. Pré-cantonner ces gens à côté de la population qui a été victime des leurs actes barbares, serait une manière de vouloir traumatiser cette population d’avantage. Ces éléments doivent être délocalisés très loin, loin de l’espace du Kivu », évoque Théoneste Bahati Gakuru chargé d’Afrika Amani.

« Des gens qui sont accusés d’être soutenus par le Rwanda, comment peuvent-ils encore être pré-cantonnés encore à Sabyinyo à la frontière congolo-rwandaise ? » s’interroge-t-il.

Au lieu de se retirer, les rebelles du M23/RDF se renforcent en homme et munitions dans plusieurs localités du  groupement  de Kisigari dans le territoire de Rutshuru. A en croire des témoignages recueillis sur place, nombreux de ces rebelles proviennent du Parc National des Virunga, Runyoni, Bukima et ailleurs pour camper à Kazuba, Kanyabusoro, Mbuzi, et Rutsiro.

Prosper Buhuru

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