À Bunia , chef-lieu de la province de l’ituri, les « enfants de la rue » communément appelés « Shengue» traversent une vie calamiteuse en plus des violences armées.
Ces enfants, dont la plupart est victime des violations armées et des orphelins, sont toujours visibles dans les artères principales de la ville.
Sont distingués parfois des autres par leur façon d’habillement, pieds nus, … Il y a notamment ceux ayant l’âge variant entre 5 à 15 ans la moyenne. Leur avenir est obscure d’après certains d’entre eux.
D’après le témoignage de l’un d’eux qui s’est confié à congoleo.net ce Mercredi 12 Avril 2023, pour se procurer de la nourriture, c’est une difficulté car ils n’ont pas assez des moyens pour subvenir à leurs besoins vitaux.
« je suis un déplacé de guerre. Je n’ai ni famille ni une connaissance ici dans la ville. C’est compliqué . Nous menons une vie déplorable . Parfois quand nous avons faim certaines personnes de bonne volonté qui se trouvent dans des restaurants nous donne à manger. Ou soit nous nous engageons d’enlever la poussière sur des véhicules des gens pour qu’ils nous donnent soit 500Fc ou 1000FC» indique-t-il.
Avec des larmes aux yeux, les révélations de cet enfant prouvent d’insuffisance qu’ils sont exposés à plusieurs risques.
« […] nous passons la nuit à la belle étoile . Quand il pleut nous nous cachons dans les balcons des bâtiments, ou dans des caniveaux. Seul Dieu qui veille sur notre sécurité.» poursuit le premier intervenant au micro de congoleo.net
Si les autres se retrouvent dans la rue à la suite de l’insécurité qui a élu domicile dans l’ensemble de la province de l’ituri, d’autres par contre c’est à cause de l’incompréhension entre eux et leurs parents .
« La maltraitance des parents avers moi ça ne m’a pas plu . J’ai une famille ici. Mais je mène cette vie , car mes parents eux même m’ont laissé à ma triste sort. Ils ne se soucieent de moi . Ils m’ont abandonné. Je reconnais que c’est ne pas une vie prometteuse pour moi.» Regrette cet enfant.
Vu cette vie qui est difficile et déplorable , ces vulnérables invitent au gouvernement provincial , National, des organisations locaux et internationaux ainsi que aux personnes de bonne volonté d’écouter leurs cris d’alarmes.
« Nous avons besoin d’être considéré aussi dans la société. Étudié ,qu’on aient accès. Aux soins médicaux comme d’autres. Que le monde nous assiste.» Plaide-t-il.
Alors qu’ils mènent une vie difficile et sans occupation depuis environ cinq ans, nombreux se livrent à la drogue, aux vols des biens de la population et d’autres actes ignobles; déplore plusieurs habitants qui en sont victimes y compris quelques acteurs sociaux politiques oeuvrant dans cette province.
Rappelons que la journée mondiale des « enfants de la rue » est célébrée chaque le 12 Avril de chaque année.
Elias Lwayivweka depuis Bunia