Les acteurs de la société civile de la ville de Bukavu dans sa pluralité demandent encore un mois de prolongation de l’opération de l’enrôlement. Ceci après avoir constaté que de nombreuses personnes ne se sont pas encore faites enrôler à 1 jour de la date de la clôture (1er avril) de l’opération d’enrôlement au Sud-Kivu prévue par la CENI.
Ces acteurs affirment avoir fait des décentes dans différents centres d’enrôlement de la ville où il a été constaté un engouement des gens attendant l’obtention de leurs cartes d’électeur.
« Selon le constat que nous avons fait dans différents centres dans la commune d’Ibanda, les gens non enrôlés sont encore nombreux. Il y a même ceux-là qui commencent à passer la nuit aux centres pour seulement voir s’ils peuvent se faire enrôler mais parfois même c’est difficile. Il y a toujours d’engouement aux centres alors que nous sommes qu’à un jour de la fin de l’opération selon le délai », indique David Cikuru, président de la société civile d’Ibanda.
Il demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de songer encore à une prolongation d’un mois afin que tout le monde en tant que congolais ait sa carte d’électeur pour se choisir des dirigeants. « Mais aussi surtout que c’est à travers cette dernière que nous aurons des cartes d’identités ou pour citoyens ».
« Vraiment cet enrôlement était rempli de plusieurs irrégularités notamment les pannes intempestives des kits d’enrôlement, la lenteur de certains opérateurs de la saisie de la CENI qu’on a toujours dénoncé, le monnayage des cartes d’électeurs dans les centrs d’enrolement et bien d’autres que nous ne saurons pas citer ici », fait savoir Patrick Munguakonkwa, président communal de la NDSCI/ Kadutu.
Et d’ajouter : « Au niveau de notre commune nous avons remarqué qu’il y a encore beaucoup de citoyens qui ne se sont pas encore enrôler jusque-là. C’est pourquoi nous sommes en train de proposer à la CENI qu’il y ait une prolongation d’au-moins un mois encore ».
Après une descente sur terrain à partir de lundi 27 mars dernier, renseigne Prince Centwali, vice-président de la société civile de Bagira, nous en tant qu’acteurs de la société civile de Bagira nous avons fait une petite analyse par rapport au déroulement de l’opération d’enrôlement des électeurs dans différents centres se trouvant dans notre entité.
« Et au niveau de 8 centres installés par la CENI dans ladite commune, nous avons trouvé que pour les centres qui ont trois bureaux et 3 machines par bureau, les opérations semblent se passer très bien. Mais pour des centres qui n’ont qu’un bureau avec 2 ou 3 machines seulement les choses se passent à pas de tortue. Il en est le cas du centre EP Bangu au quartier Lumumba dans la commune de Bagira où on a qu’un bureau avec trois machines », poursuit-il.
Il indique qu’à partir de lundi de la date précitée, à ce centre (EP Bangu) on était encore à 7.500 enrôlés ce qui fait une affaire de 2.500 personnes enrôlées par machine depuis le début du processus. C’est-à-dire un mois plus 15 jours de la première prorogation qui a été accordé à la CENI pour récupérer les autres couches de la population qui n’ont pas encore bénéficié à ces opérations.
« Mais aussi nous trouvons que pour une population de Bagira estimée à plus de 100.000 habitants à la moyenne de 2.500 personnes enrôlées par machine et par bureau nous trouvons que nous aurons déjà enrôlé en ces jours une affaire 54.000 personnes pendant que nous nous attendions à plus de 100.000 personnes enrôlées comme électeurs aux élections prochaines », fait-il observer.
Cet acteur de la société civile de Bagira, demande aussi une prorogation d’un mois supplémentaire à la centrale électorale et renforcement en machines les bureaux d’enrôlement afin que les opérations d’enrôlement se passent bien partout.
Marcel Asifiwe K.