« Clarifier la responsabilité en droit civil et administratifs en cas des discours de haine ». Voilà l’une des résolutions de la table ronde sur la paix et la cohésion sociale organisée à Bukavu ce jeudi 13 octobre dans la salle Concordia par Ujumbe Grands lacs.
Y ont pris part des acteurs de la société civile, membres des communautés du Sud-Kivu. Une activité rendue possible grâce à l’accompagnement de la Monusco sous la coordination de Nicodème Bigabo, président d’Ujumbe Grands lacs. Ces différents invités ont partagés autour des sujets liés à la paix, la cohésion et la lutte contre les discours de haine.
Dans son allocution, Lewis Rukema Makangura a insisté sur les conflits intercommunautaires au Sud-Kivu. Il a donné l’exemple du conflit entre les Banyamulenge et les Babembe. Caractérisé par des insultes, des médisances. Bref d’un discours de haine qui ne permet pas la cohésion entre les deux peuples. Lewis les a appelé à construire le vivre ensemble.
Pour Herman Fabrice de la Monusco, la lutte contre la haine devrait être une affaire de tous. Mgr Joseph Gwamuhanya estime que la cohabitation pacifique et le vivre ensemble devraient tourner autour d’un seul mot qui est « amour maternel ». Il estime que toutes les communautés devraient participer à la défense nationale.
D’autres recommandations ont été données. Notamment que la jeunesse s’abstienne des groupes extrémistes. Que l’Etat congolais ratifie les traités internationaux qui répriment les discours incitant à la haine. Et que les médias soient mis face à leurs responsabilités pour le respect de l’article 5 de la déontologie.
Nicodème Bigabo appelle tout un chacun à être bâtisseur de la paix. Ce qui va permettre de matérialiser le projet de développement des 145 territoires. un projet prôné par le chef de l’Etat et qui nécessite les intelligences des membres des différentes communautés.
Signalons que cette table ronde a été organisée en marge de la journée internationale de la paix.
Pascal Mushiarhamina