« La RDC, prochaine destination du groupe Wagner ? ». C’est par cette question que Deutsche Welle titre son article sur la probable arrivée du groupe paramilitaire russe à l’Est de la RDC.
Ce média allemands, qui cite Jeune Afrique, fait savoir que des contacts seraient en cours. Et que des proches du président Tshisekedi feraient pression pour que ce groupe soit déployé.
« Certains membres de l’entourage du président Félix Tshisekedi estiment que les occidentaux ne soutiennent pas assez clairement la RDC dans le conflit qui l’oppose au mouvement rebelle du M23, qui, selon les Nations unies, serait soutenu par le Rwanda », peut-on lire dans cet article apparu ce 25 août.
Deutsche Welle pense savoir que pour le moment, le chef de l’Etat congolais fait le choix d’une proximité avec les occidentaux. Interrogé sur cette question, Dady Saley, analyste politique et enseignant chercheur, y voit une démarche russe pour se positionner dans un pays qui reste stratégique pour les occidentaux.
Des troupes russes, celles de l’EAC aux côté de la Monusco
Dady Saley estime qu’il ne s’agit pas de Wagner mais plutôt du gouvernement russe. Et que si ce pays arrivait à arracher la RDC, ça serait un changement majeur dans la logique géostratégique mondiale. « … la RDC détient beaucoup de matières stratégiques dans l’armement dans le monde », dit-il sur cette chaîne allemande.
Le média renseigne que des rencontres se sont multipliées à Moscou et à Kinshasa entre les autorités russes et congolaises. Et que parmi les personnes présentes, il y aurait des responsables du groupe paramilitaire Wagner. Il faut dire que le ministre congolais de défense, Jules Kabanda venait d’effectuer une visite à Moscou.
Pour rappel des congolais de l’Est avaient demandé à Félix Tshisekedi de faire appel à Poutine pour lutter contre l’agression rwandaise. C’était lors de plusieurs manifestations organisées dans plusieurs villes de l’Est après la chute de Bunagana entre les mains du M23.
D’aucuns se demanderait pourquoi demander la venue d’une autre force supplémentaire dans une zone où se trouvent plusieurs autres armées étrangères. Il faut rappeler que les troupes de l’EAC sont en déploiement dans cette partie du pays pour combattre les groupes armés.
Même si les autorités et les habitants demandent le départ de la Monusco du pays, notons que cette mission compte plusieurs troupes présentes en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu. Ce qui fait planer la réalisation de la balkanisation longtemps redouté par les congolais.
Thomas Uzima