Des journalistes et la PNC (Police Nationale Congolaise) section du Sud-Kivu sont réunis par l’UNESCO depuis ce mardi 10 mai 2022 à Bukavu. Les lois pour imposer le maintien de l’ordre public étaient au cœur des échanges entre les parties prenantes.
C’était dans un atelier de formation qui avait pour thème: « la Liberté de la Presse face aux impératifs du maintien de l’ordre public ». Ce dernier a ouvert un débat sur la façon dont les deux partis doivent collaborer pour exercer chacun bien son rôle lors d’une manifestation publique.
Le professeur Adolph Kilomba a montré aux journalistes, comment ils doivent traiter une information lors d’une manifestation. Selon lui, les journalistes doivent savoir d’abord, si ladite manifestation était autorisée par l’autorité compétente. Cela, pour mieux juger l’action de la Police lors de la dispersion des manifestants.
Il a donc était recommandé aux chevaliers de la plume de bien faire appliquer la déontologie de leur métier. Cela pourrait leur permettre de bien exercer leur travail sans inquiétude.
De sa part, la Police a été aussi appelé à contribuer à la protection du journaliste pendant les heures de manifestation. Surtout quand ça dégénère entre manifestants et les agents de l’ordre.
Le colonel Gérôme Mupenda a également fait quelques rappels des lois de la constitution. Lesquelles garantissent le maintien impératif de l’ordre public, tel qu’exigé par la constitution. Les états d’urgence et les états de sièges ont également étaient des exemples d’illustration pour imposer l’ordre public.
Joseph Potopoto, représentant de l’UNESCO dans cette activité, et modérateur de celle-ci a jugé bien donné l’importance de cette formation pour les deux parties.
« …les journalistes et des forces de l’ordre… »
« Nous nous sommes rendu compte que lors de la couverture des manifestations publiques, les journalistes étaient souvent victimes des violences policières. C’est un peu partout au monde, ce n’est pas seulement le cas en RDC. Nous avons conçu un manuel de formation commune, pour les journalistes et des forces de l’ordre. De manière à marier les points de vue, les pratiques de l’exercices de la liberté de la Presse lors des activités de manifestations publiques » Explique le représentant de l’UNESCO dans cette activité.
« Nous sommes ici à Bukavu justement pour faire ce travail avec l’Union de la Presse du Congo (UNPC) et la Police Nationale Congolaise section du Sud-Kivu de manière à arriver justement à ce consensus. Cela, pour faire en sorte que chaque fois qu’il a une manifestation publique, que les journalistes soient protégés par la Police, qu’ils ne soient pas confondus aux manifestants. C’est un peu ça le but de cette formation, nous insistons beaucoup sur les lois pour le maintien de l’ordre public. Nous insistons beaucoup sur les règles déontologiques » Ajoute-t-il.
La Police Nationale Congolaise a été rappelée au respect de sa « Doctrine ». Celle-ci étant celle du maintien de l’ordre public. Mais cela dans le respect de la loi, et opter pour l’encadrement d’une manifestation qui a reçu l’autorisation de l’autorité (mais sans débordement).
Pour les journalistes, c’est le respect du code de déontologie qui a été recommandé. Il doit également porté des tenus avec visibilité, pour se distinguer des manifestants et ainsi permettre à la Police de ne pas les confondre aux manifestants lors de la répression d’une marche.
Signalons que cet atelier de l’UNESCO s’est inscrit dans le cadre de son appui à promotion de la liberté de la presse. Ce dernier a réuni également structures de la Société Civile, l’autorité politique, des représentants de l’armée, et autres organisations politico-administratives. Ce dernier se déroule à l’hôtel Mont Kahuzi à Bukavu, sa durée est de trois jours, et se clôture ce jeudi 12 mai prochain.
Eric Shukrani