Saleh Bin Saleh, le militaire qui avait assassiné sa propre femme du nom d’Anne-Marie Buhoro, activiste des droits humains condamné à la peine de mort.
Le verdict a été prononcé ce vendredi 11 février 2022 par le Tribunal militaire garnison d’Uvira, qui siégeait en audience foraine à Minova avec l’accompagnement de la Fondation Panzi. Le tribunal l’a reconnu coupable de meurtre et l’a condamné à la peine capitale.
Saleh Bin Saleh était poursuivi également pour violation des consignes et dissipation des munitions de guerre. Des infractions pour lesquelles l’accusé a été condamné pour 10 ans pour chaque infraction, comme le fait savoir Maître Migabo Ngabo, avocat des parties civiles.
« Le tribunal faisant application de l’article 7 du code de procédure pénale militaire a appliqué la forte peine qui est la peine de mort », indique l’avocat.
Saleh Bin Saleh est également condamné, avec l’Etat congolais au paiement des dommages et intérêts évalués à 25000$ en faveur de deux membres de la famille d’Anne-Marie Buhoro, qui se sont constitués partie civile.
Pour rappel, Saleh Bin Saleh, militaire des FARDC avait tué sa femme, Anne-Marie Buhoro le 28 janvier dernier à Minova, en lui logeant plusieurs balles au niveau de la hanche. La victime, membre de la famille Panzi dans la lutte contre les violences faites à la femme, était décédée sur le champ.
Le procès a débuté le mardi 8 février et le verdict rendu ce 11 février. « Le tribunal a interpellé au prévenu qu’il a le droit d’interjeter appel endéans 5 jours », rappel Maître Migabo.
Thomas Uzima