Des agents de l’inspection du travail du Sud-Kivu sont en grève depuis le lundi 4 octobre. Ils réclament le départ de leur chef de division Michel Misingi Bantea-Bantee.

Sur place, ses agents bloquent l’accès aux bureaux et des écrits hostiles à celui-ci sont placés sur le mur du bâtiment. Ils lui reprochent la mauvaise gestion financière, administrative et sociale. Mais aussi le manque de collaboration, et le disfonctionnement de l’inspection.

Selon les grévistes, le chef de division ne reconnaît pas les agents de l’inspection. Depuis son arrivée en 2017, il chassait tous les agents même ceux qui ont des numéros matricules. Il centralise tout le travail sur lui avec son secrétaire qui est pour lui le seul agent qu’il reconnait.

Jeanne Amisi Cibalonza, cheffe de bureau urbain de la ville de Bukavu indique que même elle qui est la plus ancienne avec ses 19 ans d’expérience est toujours contestée par ce dernier. « Il dit qu’il est le seul chef, qu’il peut chasser qui il veut et engager qui il veut », dit-elle. « Il n’accepte pas que je puisse travailler dans une bonne condition », renchérit-elle.

Elle indique que malgré la médiation de plusieurs personnes, l’homme ne veut pas changer. Elle parle de la médiation du gouvernorat et même de Kinshasa.  

Pour Kazimoto Kaliza Wivine, attachée au secrétariat et présidente syndicale, le chef de division est une personne très conflictuelle. « Il aime la discrimination et son comportement pousse les agents à se révolter », dit-elle.

Elle indique que les agents de l’inspection du travail n’en pouvaient plus de cette situation qui dure plus de 5 ans. Voilà pourquoi ils demandent le départ de Michel Misingi à la tête de cette structure étatique dans la province du Sud-Kivu.

Janvier Cirala