spoliées

30 des 45 maisons de l’Etat spoliées l’ont été sous la gouvernance de Théo Ngwabidje. Un triste bilan évoqué par le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu dans un rapport du 7 septembre, rendu public lors d’une conférence de presse tenue à son bureau.

Il s’agit d’un record de vente des biens de l’Etat dans cette province par rapports aux deux gouverneurs précédents. Notamment Claude Nyamugabo (10 maisons spoliées), Marcelin Cishambo (5 maisons).

La société civile note également qu’il y a une dizaine d’autres maisons de l’Etat et espaces publics sous menace de spoliation. « A l’heure de cette conférence, près de 17 maisons sont sous menaces de spoliation dans la ville de Bukavu », a déclaré Adrien Zawadi, président du Bureau de coordination.

« Nous avons même appris une insolite qu’il y aurait même un tiers qui prétend être propriétaire de la résidence officielle du Gouverneur de province », renchérit-il.

La société civile indique que c’est depuis 2012 qu’elle dénonce tous les stratagèmes mis en place par les agents fonciers et cadastraux, les magistrats et politiciens pour dépouiller l’Etat congolais de ses biens.

Et que ses différents alertes ont conduit en même année, sous l’ère Cishambo, le procureur général Mukonkole et le commissaire provincial de la police, Gaston Luzembo d’initier une opération de récupération des biens de l’Etat au Sud-Kivu.

Elle se demande ce qui reste de cette opération. Et pourquoi elle n’a pas pu continuer jusqu’au bout. Parmi les auteurs de cette spoliation, la société civile cite des gouverneurs, ministres, des magistrats, des avocats, des chefs de division de l’habitat et bien d’autres.

Face à cette situation, elle recommande aux autorités de diligenter une enquête sur cette situation. D’identifier les complices et de les sanctionner. Et de procéder à la récupération des toutes les maisons spoliées.

La société civile su Sud-Kivu appelle également à la population de se prendre en charge pour protéger la République contre ceux qu’elle qualifie d’inciviques. Mais aussi de s’empêcher de voter pour toute personne qui aura participé à l’anéantissement de l’Etat congolais.

Thomas Uzima

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