Guy Mushiata Kibulu, coordonnateur national de Trial international, attend voir les actions de la Cour pénale internationale (CPI). Une opinion partagée lors d’une interview accordée à la presse ce mardi 30, en marge de la visite du procureur général de cette cour en RDC.
Selon lui, ça fait déjà deux décennies depuis que la CPI travaille sur la situation en RDC. Il estime que l’attention qu’il porte aux crimes commis à l’Est du pays devait raviver son action.
« Cette visite, nous espérons tous, qu’elle va apporter des fruits qui pourront impacter sur la paix et la sécurité au niveau de la province du Sud-Kivu et à l’Est du pays », A-t-il dit.
Guy Mushiata dit savoir que le bureau du procureur continue à enquêter sur les crimes commis dans cette partie du pays. Une situation qui, déclare-t-il, les encouragent, eux activistes des droits de l’homme qui accompagnent les victimes.
Il appelle Karim Khan, avec sa proposition d’unifier les efforts, de donner l’impulsion, et de contribuer par des actes pour que la situation change. Il l’encourage à mettre en œuvre les paroles prononcées.
« Quand il parle de l’unité, dans notre sens nous pensons qu’il devra compter sur le système national. Donc une forme de collaboration positive avec le système judiciaire national. » Pense-t-il.
« Et c’est aussi le travail que nous asseyons de faire. C’est à lui d’apporter son soutien à la justice congolaise pour que des nombreux cas ne puissent pas rester impunis », renchérit-t-il. Il s’agit, selon ses dires, des cas qui ne sont pas portés à la CPI.
Pour y parvenir, l’activiste des droits de l’homme croit qu’il y a une politique qui doit être mis en œuvre de la part du bureau du procureur, de la part de la CPI, en collaboration avec le gouvernement congolais.
Guy propose deux pistes de travail à savoir, renforcer les formations des magistrats et avocats congolais et partager des informations sur les enquêtes.
« … à ce que la lutte contre l’impunité puisse se faire en synergie pour qu’on puisse avoir un impact réel pour les victimes. Et qu’ils puissent être remis dans leurs droits. » Conclut-il.
Isabelle Barhigenga