C’est depuis lundi 12 juillet que les médecins des hôpitaux publics ont décidé d’entrer grève.
Même s’ils indiquent assurer le service minimum, l’impact de leur absence auprès des malades se fait déjà sentir quant à l’administration des soins.
Voilà le résultat de notre observation lors de notre visite à l’hôpital général de référence de Bagira ce lundi 19 juillet.
Sur place des malades se plaignent de ne plus recevoir des visites des médecins et même quand il s’agit d’administration des médicaments, personne ne se présente.
Ces mêmes plaintes nous les retrouvons dans les pleures de madame Borauzima Makelele. Cette dernière vient de perdre un membre de sa famille qui poursuivait de soins au sein de cet hôpital. Elle indique que sa famille achetait des médicaments selon les prescriptions de médecin mais il n’y avait personne pour le lui administrer.
« Ça fait une semaine depuis que notre malade était admis ici mais il n’y avait personne pour s’occuper de lui », dit-elle. Borauzima indique que constatant que leur malade ne bénéficiait d’aucun soin, ils avaient demandé en vain qu’on leur remette le malade afin de l’amener dans une chambre de prière. « Voilà qu’elle vient de mourir par manque des soins », dit-elle, larmes aux yeux.
Il faut dire que les médecins réclament auprès du gouvernement central, dans une requête formulée jeudi 8 juillet lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, le paiement de la prime de risque. Mais aussi l’inscription sur les listes de paie des médecins « nouvelles unités ».
A la réponse à leur requête le gouvernement central avait promis de lever l’impôt sur les rémunérations pour les primes et de mettre en place une commission permanente pour étudier les autres revendications.
Répondant à la question de savoir à quand la levée de la grève, Marie Cirezi, médecin et chef de staff à l’hôpital général de référence de Bagira, indique que c’est Kinshasa qui doit décider. En attendant que Kinshasa réponde, des malades continuent à souffrir.
Chance Nganiza