Des arrivées massives des burundais sont signalés depuis le mois de juillet de cette année dans la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira.
Ils viennent généralement des communes Gihanga, province Bubanza et Buganda et Rugombo, province Cibitoke. Ils sont accueillis en RDC par le Conseil national des réfugiés (CNR) dans les sites de transit de Sange et Kavinvira dans le territoire d’Uvira.
Dans les deux sites, le CNR dénombre au moins 987 nouveaux réfugiés. Ces derniers sont en transit dans ces cites avant de rejoindre les camps de Lusenda et Mulongwe.
« Les raisons de ces départs sont entre autres l’extrême précarité des ménages accentuée par la baisse du pouvoir d’achat. Ceux qui étaient récemment rentrés au pays à partir de la Tanzanie, du Rwanda et de la RD Congo font partie de ces personnes qui reprennent encore le chemin de l’exil », peut-on lire sur Iwacu, en média en ligne burundais.
Ce média indique que ces déplacés passent par la rivière Ruzizi pour se réfugier au Congo. Ils traversent la nuit cette rivière regorgeant des crocodiles et hippopotames avec risque d’être tués par ces animaux.
Une situation connue par des autorités locales burundaises et pointe du doigt la pauvreté dans les ménages comme cause de ces départs. « Une pauvreté accentuée par la mauvaise saison culturale C où les champs de cultures ont été en grande partie abimés par les pluies torrentielles », déclarent-elles sur ce média burundais.
Parlant d’une situation qui prend des allures inquiétantes, ces autorités fustigent le fait que quand ces réfugiés arrivent en RDC, et pour bénéficier de l’assistance du HCR avancent des tracasseries politiques comme motif de leur fuite.
Sur place à Uvira, des habitants du milieu parlent de l’accroissement de l’insécurité suite à ce déplacement massifs des burundais. Deux réfugiés sont aux arrêts depuis lundi 11 septembre pour tentative d’assassinat de deux congolais.
François Mukoma