La récente actualité politique, marquée par la pétition de certains députés à l’encontre de Monsieur Vital Kamerhe, alors Président de l’Assemblée Nationale, et sa subséquente démission, soulève des interrogations fondamentales quant aux motivations réelles de nos représentants.

Une situation qui nous invite à une réflexion profonde sur le rôle et les responsabilités de nos élus.

Au-delà des enjeux immédiats, il est légitime de s’interroger sur la véritable portée de cette démarche. L’initiative des députés, qui bien sûr paraît être légale, visait-elle l’intérêt général du peuple congolais, ou répondait-elle plutôt à des considérations plus personnelles et égoïstes ? De même, la démission de Monsieur Vital Kamerhe doit-elle être interprétée comme un acte désintéressé en faveur de la nation congolaise, ou comme une stratégie pour éviter une potentielle humiliation, dans un contexte où son action n’aurait pas toujours servi les intérêts du peuple ?

Nous observons un contraste frappant entre l’ardeur dont font preuve certains élus lorsqu’il s’agit de défendre leurs propres intérêts, et leur relatif silence face aux préoccupations majeures de la population.

L’obtention de gains personnels semble souvent être une priorité absolue, tandis que les souffrances et les besoins fondamentaux des citoyens congolais sont relégués au second plan.

Les questions cruciales qui affectent directement la vie des Congolais devraient mériter une attention soutenue et un débat public approfondi au sein de l’hémicycle.

Où sont les discussions sérieuses concernant la situation dramatique de guerre qui dévaste l’Est du pays, une partie du pays où nos compatriotes meurent chaque jour dans des conditions effroyables ? Pourquoi le sujet de la révision salariale des fonctionnaires de l’État, dont le pouvoir d’achat est sans cesse érodé, n’est-il pas traité avec l’urgence qu’il requiert ?

Ces silences et ces priorités interrogent notre système représentatif : sommes-nous réellement gouvernés par des représentants qui incarnent les aspirations et les besoins du peuple congolais ? Il est impératif que nos élus prennent conscience de leur rôle de défenseurs et de protecteurs de cette nation, afin que le peuple ne se sente pas abandonné, tel un orphelin privé de ses repères et de sa sécurité.

Chers députés, soyez assurés que chaque action, et chaque inaction, est observée et évaluée par le peuple que vous êtes censés servir. L’heure est à la reddition de comptes et à un engagement renouvelé envers les véritables intérêts de la République démocratique du Congo.

Par Marcel Asifiwe Kal. 

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