15000 à 50000 francs selon les dimensions du champ, voilà la somme qu’exigent les FDLR comme taxe aux habitants du groupement de Binza en territoire Rutshuru pour accéder à leurs champs.
Cette taxe appelée en kinywarwanda « rangira ubuzima » (sauve ta vie) est perçu sur tout cultivateur et celui qui ne paie pas est directement arrêté, comme le fait savoir Aimé Mukanda Mbusa, notable du milieu.
Celui-ci cite parmi les personnes déjà arrêtées par ces rebelles rwandais, Mumbere Kazi Jérémy habitant de Nyamilima. Photographe de son état, il a été arrêté à Kiseguro le mercredi 19 janvier 2022 quand il cultivait son champ. « Il est toujours entre les mains des FDLR », révèle Mukunda Mbusa.
Il évoque également la présence dans le milieu des groupes armés locaux et étrangers qui pour se financer kidnappent des paisibles citoyens pour des rançons. Et de rappeler que depuis l’instauration de l’Etat de siège, aucune action de traques de ces groupes armés dans le groupement de Binza n’a été déclenchée.
Aimé Mukanda Mbusa appelle les autorités de s’impliquer dans cette situation afin de mettre hors d’état de nuire tous ces groupes armés. Si non, dit-il, il ne trouve pas à quoi sert l’Etat de siège déclenché par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Elias Lwayivweka