« Les militaires burundais n’ont jamais collaboré avec des groupes armés ». Voilà le démenti porté par le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de la Force de défense nationale de Burundi (FDNB). Lors d’un point de presse tenu à Bujumbura ce samedi 20 mai comme le présente Iwacu.
Le porte-parole répondait ainsi aux accusations venues du Rwanda et qui accusent les troupes burundaises se trouvant en RDC de collaborer avec des groupes armés. Et qualifient ces accusations d’injure au regard du professionnalisme des troupes burundaises déployées sur le terrain pour restaurer la paix.
« Malgré les efforts fournis par les militaires burundais en RDC, il est à déplorer que certaines personnes mal intentionnées, à travers la Télévision Rwandaise (RTV), accusent sans fondement les troupes burundaises déployées au Nord-Kivu de collaborer avec des groupes armés, de les entraîner et de leur offrir des armes », a-t-il dénoncé.
Floribert Biyereke, au nom de la FDNB, dément ces accusations, en ajoutant que les troupes de son pays ne compte même pas le faire. Pour lui, les militaires burundais en RDC (Nord et Sud-Kivu) accomplissent leur mission dans le strict respect des directives régissant leur mission.
Au Sud-Kivu, il a annoncé que les groupes armés locaux ont volontairement déposé les armes. Et que les groupes armés étrangers dont ceux du Burundi ont été combattus, dans les opérations conjointes avec les FARDC. Mais aussi que les deux armées se sont attelées à réconcilier les différentes communautés jadis en conflit. « Ce qui a contribué à l’amélioration de l’état sécuritaire », s’est-il réjoui.
Le colonel Bireke signale qu’au Nord-Kivu, les troupes de son pays assurent la sécurité de la population et de ses biens. Sécurisent les principaux axes routiers pour permettre la libre circulation des personnes et des biens. Mais aussi assurent la sécurité des organismes nationaux et internationaux pour l’acheminement des aides humanitaires.
Selon lui, le Burundi a 3000 hommes en RDC (trois bataillons) dont deux au Sud-Kivu et une au Nord-Kivu. Des militaires qui mènent également des patrouilles de combat et de reconnaissance et apportent assistance aux blessés civils.
Un travail qu’a d’ailleurs salué le président congolais, Félix Tshisekedi, qui dans son discours a dédouané les troupes burundaises dans ce qu’il a qualifié de cohabitation entre troupes de l’EAC et rebelles du M23 au Nord-Kivu.
François Mukoma