« Chers députés si vraiment vous aimé le peuple refuser ces jeeps ». Ceci est le cri d’un internaute congolais sur la question des jeeps offertes par le président de la République aux parlementaires de la chambre basse.
En effet, le président de l’assemblée nationale de la RDC, Christophe Mbosso, avait annoncé aux élus du peuple, vendredi 18 juin, que chacun d’eux aller recevoir une jeep de la part du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi comme récompense à la mise en place de l’union sacré.
Il s’agit de 500 véhicules Hyundai d’une valeur de 41.000 dollars américains par jeep avec un total de 20 millions des dollars pour l’ensemble.
Si de la part de la présidence ont fait savoir qu’il s’agit d’un prêt sur le salaire des députés, cette situation ne passe pas dans le chef des habitants. Ces derniers ne comprennent pas comment le pays peut dépenser une telle somme pour la catégorie des personnes les « mieux payés de la République », alors qu’il y’a une autre catégorie qui manque de tout.
« Où est passé le slogan le peuple d’abord ? », s’interroge Pascal Bisimwa, habitant de la ville de Bukavu. Celui-ci trouve indigne de la part du président de la République qui au lieu de payé dignement les enseignants pour matérialiser la gratuite de l’enseignement qui « piétine », préfère faire plaisir aux députés.
« Nos hôpitaux sont sales et manquent de tout. 20 millions de dollars pouvait équiper plusieurs hôpitaux de la République en médicament », s’indigne Anatole Miliganyo, médecin dans un hôpital de la ville.
Il faut dire que cette pratique d’offrir des véhicules aux députés n’est pas une première en RDC. L’ex président de la République, Joseph Kabila, avait également agit de la sorte en distribuant des véhicules aux élus du peuple.
Cette façon de faire avait été critiquée même au sein de l’opposition d’où faisait partie l’actuel chef de l’Etat. Lors de son prestation de serment, Félix Tshisekedi avait fait savoir vouloir rompre avec les pratiques du passé.
Félix Tshisekedi a toujours accusé son prédécesseur avec qui ils étaient en coalition de bloquer ses actions. Cette situation l’avait conduit à mettre fin à la coalition FCC-CACH. Depuis lors aucun changement majeur n’est amorcé et cette décision pousse un bon nombre des citoyens à douter de sa bonne volonté de vouloir changer les choses.
« Nous nous demandons vraiment si c’est Joseph Kabila qui le bloquait », indique Anastasie Bibentyo. « A nous il ne fait que promettre, mais les députés qui sont bien payé, il agit directement », renchérit-elle.