Les familles des anciens travailleurs de la SOMINKI (Société Minière du Kivu) montent au créneau, pour dénoncer les spoliations dont sont victimes des concessions de cette Société minière dans la ville de Kamituga, au Sud-Kivu.Justin Kyanga, un natif de Kamituga, fils d’un ancien travailleur de la SOMINKI et membre du Collectif réunissant les fils des anciens travailleurs de cette Société, a haussé la voix pour protester contre ce qu’il appelle « la destruction méchante » dont sont complices plusieurs autorités au Sud-Kivu.
« L’anarchie qui est là, est indescriptible. C’est une jungle sans nom, qui implique des autorités déjà au départ de Bukavu. Il y a des responsables ici qui sont entrain de téléguider ces désordres là » a déclaré Justin Kyanga.
L’ancien directeur de Vision Shala/Bukavu accuse ces derniers (autorités), de complicité avec les auteurs de « la denocide foncière » à Kamituga. Pour lui, leur silence ne fait qu’affirmer ces accusations.
« Il y a des responsables au niveau de la province, mais également tous ceux que vous avez comme responsables au niveau de la ville : police, armée pourquoi pas cours et tribunaux, responsables fonciers, autorités urbaines. Chacun d’une manière ou d’une autre est impliqué dans ce désordre là » Denonce Justin Kyanga.
Selon lui, ces maisons et consessions de la SOMINKI étaient détenues par les familles des anciens travailleurs sous forme de « gage ». Cela, jusqu’aux jours où, l’état congolais devraient verser un « décompte final » à chacun détenteur de ces consessions.
« Alors que le code du travail de 2002 n’a jamais été abrogé, ce code de travail voudrait que tous ces biens fassent partie de gage de décomptes finaux, tant que la liquidation de cette société n’aura pas été clôturée » Rappelle-t-il.
Ainsi Justin Kyanga précise que, c’est sur base de l’article 110 de code du travail 2002 qu’ils (familles des anciens travailleurs) continuent à occuper ces maisons là. Et cela, dans l’espoir qu’un jour, la mémoire de leurs parents aura droit un jour, à des décomptes finaux.
Signalons que cette interview nous a été accordé ce lundi 9 janvier 2023. Celle-ci s’est tenue dans son bureau de travail, au niveau de l’hôtel de Poste, dans la commune d’Ibanda.
Eric Shukrani