La première journée ville morte décrétée par la société civile de l’Ituri a été respectée dans la ville de Bunia ce mercredi 18 janvier 2023.
Depuis les premières heures de la journée on pouvait voir une faible circulation des motos taxi et voitures. Sur le boulevard de libération, on pouvait observer la présence d’un effectif important des militaires FARDC.
Des stations-services, magasins, boutiques et quelques officines pharmaceutiques sont quasiment fermés. Même le marché central de la ville est resté désert, cela malgré l’appel du maire policier de sceller les portes de tous les opérateurs économiques qui fermeront leurs portes.
Pour un habitant, c’est très important de respecter cette journée vu la précarité de l’insécurité. Pour lui, le gouvernement central devrait voir comment lever la mesure de l’Etat de siège qui ne produit pas des fruits.
« Je regrette d’écouter les autorités dire que la société civile crée un crime économique. Pendant que la population est en train d’être tuée chaque jour. Que les autorités du pays nous amènent la paix. Rien que ça », dit-il.
Madame Fazila Birugi, rencontrée au marché Monique, appelle la société civile forces vives de l’Ituri de penser à la souffrance de la population. Elle ajoute que décréter des villes mortes c’est aussi accentuer la souffrance de cette dernière vu la conjoncture actuelle.
A noter que c’est depuis le jeudi 12 janvier que la société civile forces vives de la province a appelé à 3 journées ville morte. Cela en mémoire des civils tués par des groupes armés dans différents territoires de l’Ituri.
Déjà pour ce qui est de la première journée, il s’observe la hausse du prix du carburant dans ville. 1 litre d’essence se négocie maintenant entre 3000 FC et 3500Fc, voir même 4000FC.
Elias Lwayivweka à Bunia