Tshisekedi

Human Rights Watch, une organisation de défense des droits humains, accuse le président congolais, Félix Tshisekedi de réprimer l’opposition.

Cette répression passe par des arrestations arbitraires, la restriction de la liberté d’expression, d’association, de réunion et circulation. Selon Thomas Fessy, chercheur principal au sein de cette organisation sur la RDC, la récente vague d’arrestation et de restrictions des libertés fondamentales par les autorités congolaises vise les candidats à l’élection présidentielle issus de l’opposition.

« Le gouvernement devrait veiller d’urgence à ce que ces candidats, leurs partisans et tous les Congolais puissent librement exprimer leurs opinions et organiser des manifestations pacifiques avant les scrutins de décembre », a-t-il dit.

Pour ce qui est des arrestations, Human Rights Watch, note celle de Salomon Kalonda, conseiller de Katumbi, de Frank Diongo et bien d’autres. La police a empêché le 25 mai les candidats de l’opposition Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et leurs militants de se rassembler devant le siège de la CENI.

« La police s’est servi de gaz lacrymogènes pour disperser la foule et a passé à tabac certains manifestants. Certains d’entre eux ont réagi en lançant des pierres et des projectiles sur les forces de sécurité », note l’organisation.

Mais aussi la même police a empêché, le 23 mai, le convoi de Moïse Katumbi de se rendre dans la province du Congo-Centrale. Et note que c’est dans cette ambiance que le député Chérubin Okende, porte-parole du parti politique de Katumbi a été retrouvé tué dans sa voiture le 13 juillet.

Human Rignts Watch note également que cette répression contre l’opposition se déroule dans un contexte de tensions politiques accrues. Et cela avant les élections générales prévues pour le 20 décembre.

Ainsi elle rappelle que les autorités congolaises sont tenues de garantir les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique et de circulation, en vertu du droit régional et international. « Les autorités devraient mettre fin aux arrestations arbitraires et respecter pleinement le droit des personnes détenues à une procédure régulière et à un procès équitable », écrit-elle.

Thomas Uzima

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