Un corps pour deux cercueils ! Voilà en quoi peut se résumer le processus d’enterrement de madame Fatuma.
Fatuma poursuivait des soins à l’hôpital de Panzi où elle est décédée en date du 19 juillet. Le lendemain matin deux familles se sont représentée à la morgue de l’hôpital chacune avec un cercueil pour récupérer le corps. Une situation que les services de la morgue n’ont pas compris et on renvoyés les deux familles afin d’y voir clair.
Des sources proches de la famille, nous apprenons que madame Fatu s’était séparer de son mari parce qu’elle n’avait reçu à lui donner un fils. Ayant mis au monde que des filles, son mari avait préférer épouser une autre femme, qui lui donnera alors de fils.
Avant sa mort, le mari avait demandé à sa famille de s’occuper de sa femme, mais malheureusement ses enfants, ceux de la seconde femme, n’avaient respecté la parole de leur défunt père. Fatu est alors parti vivre chez sa famille au Burundi où elle est tombée malade.
Elle était alors revenue à Bukavu pour des soins et vivait chez sa seconde fille dans le quartier Irambo. C’est de là qu’elle sera acheminée à l’hôpital de Panzi où malheureusement elle rendra l’âme. C’est après que les fils de son défunt mari se sont souvenus de la parole de leur père et son venus pour réclamer le corps.
Les filles qui ont pris soins de leur mère s’y sont opposées. Elles n’ont pas compris comment leurs demi-frères pouvaient se présenter seulement le jour de la mort de leur mère. Disons qu’elles venaient de payer la facture des soins évaluée à 1800 dollars américains.
L’histoire de Fatu nous révèle deux problèmes de la société. Le premier problème est la place qu’occupent la fille et la femme dans nos sociétés. Le second et le respect de la parole du défunt de nos jours.
Fidèle Lutanda