La malnutrition qui se vie dans la chefferie de Kyona Ngoi, en groupement Katolo en territoire de Mitwaba a atteint le seuil du tolérable. En cause la pauvreté des habitants.
En effet plusieurs familles accèdent difficilement aux soins de santé, aux aliments constructifs du corps humain faute de route accessible. Ce qui conduit à la malnutrition des habitants, surtout chez les femmes et enfants.
Au village Kisele par exemple, l’unique Centre de santé de référence qui accueille les paysans de villages environnants tel que Kanono, Kalupengwe, Kabambe, Kakoji, Katolo, Shamwana,… n’est pas équipé et manque de tout.
Le bloc opératoire dérisoire, la salle technique n’existe que de nom, les malades dorment sur les nattes. La route Mitwaba- Kisele longue de 105 Km n’est pas entretenue et on peut y observer les ponts en bois de l’époque coloniale. Bref, les habitants de cette contrée de la Province du Haut Katanga ne savent pas à quel Saint se confier, car ils en ont marre.
Au village Kabambe, le mardi 27 juillet dernier, ça fait huit ans que nos compatriotes n’avaient jamais vu un véhicule. Le dernier véhicule du CICR y était passé en 2013 à cause de l’état de délabrement très avancé de la route.
Comment écouler les produits champêtres : haricot, arachides, manioc, maïs, régimes de bananes etc. Les autorités se concentrent beaucoup plus aux centres urbains que de milieux ruraux. Faudra-t-il encore attendre les belges qui ont les premiers pas ? La question reste posée.
Jean-Jacques Kabamba