Le gouvernement vient de donner un nouveau bilan des décès lors de la manifestation des Wazalendo à Goma du 30 août dernier. Ce bilan passe de 7 à 43 morts.
Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 31 août par le ministère de la communication et médias, 56 manifestants ont été blessées et 158 autres appréhendées.
Des organisations locales parlent d’un bilan plus lourd. La LUCHA parle d’un chiffre qui pourrait atteindre plus de 100 morts. Des images de victimes qui circulent sur les réseaux sociaux, font froid au dos. Des corps sans vie sont entassés les uns sur les autres.
Une situation qui inquiète plus d’une personne et interroge sur la responsabilité de l’armée. Moïse Katumbi parle d’un crime contre l’humanité quand Martin Fayulu évoque un carnage opéré par l’armée sous commandement du gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Des témoignages sur le lieu évoquent des scènes insoutenables. « Les militaires ont fait sortir des personnes dans la maison pour les abattre froidement », déclare un habitant de Goma. Ce dernier indique qu’elles étaient tuées avant même le début de la manifestation.
Face à cette situation, le gouvernement dit soutenir l’enquête ouverte auprès de l’Auditorat militaire de garnison de Goma. Cela pour que les responsabilités soient dégagées et que les coupables puissent répondre de leurs actes devant la justice.
François Mukoma