La conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) n’a pas des statistiques sur le nombre des prêtres pères, ni d’enfants et femmes de ces derniers.
Cette confirmation est du Mgr Donatien Nshole, secrétaire de la CENCO, lors d’une interview accordée au journal La Croix. Une interview en rapport avec la polémique suscitée par le texte « A l’école de Jésus Christ. Pour une vie sacerdotale authentique ». Qui demande aux prêtres pères de renoncer au sacerdoce pour s’occuper de leur progéniture.
« La CENCO n’a pas fait des enquêtes pour connaître le nombre des femmes et des enfants concernés. Il n’y a pas non plus des dispositions générales prises par la CENCO pour accompagner les femmes, les enfants ou les prêtres qui se retrouvent dans cette situation. L’accompagnement se fait au cas par cas au niveau des diocèses. Ce sont des dossiers que l’Église est appelée à traiter avec beaucoup d’humanité », a indiqué le prélat.
En ce qui concerne les informations qui circulent et qui disent que l’exhortation des évêques aux prêtres est liée à la visite du pape en RDC, il déclare qu’il ne s’agit pas de cela. Selon Nshole, la décision de l’écriture était prise à l’Assemblée plénière au mois de juin 2021 avant que la visite du pape ne soit annoncée.
« Le Vatican n’a pas demandé à la CENCO d’écrire cette lettre dont la réalité évoquée n’est pas spécifiquement congolaise. C’est une coïncidence qu’elle est sortie au moment où on attend le pape », renseigne-t-il.
Pour rappel, en date du 4 mars, la CENCO a écrit un document dans lequel elle demande aux prêtres pères de renoncer à leur sacerdoce et rejoindre leurs familles. Pour Mgr Donatien Nshole, ce document vise à encourager la majorité des prêtres qui vivent leurs engagements sacerdotaux. Et en même temps interpeller ceux qui ne vivent pas le sacerdoce de façon authentique.
« L’exhortation met un accent particulier sur les droits des enfants nés des prêtres et sur les personnes vulnérables. Les droits de ces enfants impliquent aussi la disponibilité de leurs géniteurs à s’occuper d’eux convenablement. Depuis quelque temps, il y a des associations qui interpellent l’Église à ce propos. Le contexte c’est aussi la lutte de l’Église universelle contre les abus des mineurs », a-t-il déclaré au journal La Croix.
Thomas Uzima