Le président burundais, Evariste Ndayishimiye s’en est pris à Esdras Ndikumana, journaliste burundais et correspondant de RFI, écrit Iwacu, un média en ligne.
Selon ce média, le numéro un du Burundi a accusé ce dernier ainsi que son confrère Kaburahe de salir l’image du pays à l’étranger. Des paroles contenues dans son discours prononcé ce mardi 31 août au stade Intwari lors de sa rencontre avec les jeunes.
« Il nous reste deux journalistes qui détruisent le pays », a lancé, Evariste Ndayishimiye dans un discours en Kirundi, la langue nationale du pays. Il indique que ces derniers ne font que promouvoir la pauvreté dans le pays.
« Il y en a un qui dit toujours que la covid-19 fait rage au Burundi, que tous les hôpitaux du Burundi sont pleins de malades de covid-19 et que la pandémie emporte plusieurs vies humaines », dit-il en pointant du doigt Esdras Ndikumana. Et de demander si celui-ci n’est pas promoteur de la pauvreté.
Evariste Ndayishimiye veut que les journalistes se ravisent
« Mais il se reconnait journaliste international. Il est burundais. Comment se fait-il qu’on haïsse le pays où l’on a grandi ? », continue à questionner.
Le président du Burundi fait savoir que l’un des journalistes, s’est ravisé après avoir reçu son message. Et de à Kaburahe d’avoir bien fait de se ressaisir. « Dites-lui que c’est bien. Dites-lui de dire aussi à son ami de de se raviser. », lance-t-il.
Il faut dire ici que la situation de la liberté de presse au Burundi s’est considérablement détériorée dans un climat de tension et de répression. Des voix indépendantes évoluent dans un contexte difficile caractérisé par la peur permanente qu’éprouvent les médias indépendants de subir des représailles dans l’impunité. Et ce discours du président n’est pas du genre à apaisé cette tension.
Thomas Uzima