La tension des chauffeurs réunis au sein de l’ACCO Bagira ne fait que s’amplifier et cela malgré l’intervention de la société civile.
Après plusieurs rencontres entre les trois personnes qui se battent pour le poste de président, la société civile de cette commune a jugé bon d’écouter les avis des chauffeurs.
C’est dans ce cadre qu’une causerie a été programmée ce samedi 11 septembre entre cette structure citoyenne et des chauffeurs. Ces derniers dans l’unanimité font savoir qu’ils ne veulent plus que leur bureau provincial continue à nommer des présidents à Bagira. Ils demandent des élections à la place.
« Nous sommes étonnés de la manière dont la province nous traite. Pour d’autres coins de la province des élections ont été organisées. Mais quand il s’agit de Bagira, elle refuse de les organiser », déclare un chauffeur sur place.
Comment comprendre ce qui se passe au sein de l’ACCO Bagira ?
Tout est parti de la suspension de Marc Kashogolo au poste de président et de la nomination de Bashige Birhashwira pour l’intérim. Si le premier était accusé de détournement des cotisations des chauffeurs, l’intérimaire s’est alors battu pour redorer l’image de cette association par des actions pratiques.
Après un temps, Marc Kashogolo arrive avec une lettre le réhabilitant dans ses attributions. Une lettre signée par le président provincial de l’ACCO, Kayeye Muhimuzi. Ce qui va déclencher une contestation au sein des chauffeurs.
« Nous étions surpris par le retour de Marc Kashogolo alors que, nous membres du comité et chauffeurs, avons déjà apprécié la gestion de Bashige Birhashwira Kaka », déclare de sa part Christian Larh’oganze, chargé de sport au sein de l’ACCO Bagira.
Esther Kilongo sera à son tour nommée pour l’intérim en attendant que les deux parties puissent s’entendre. Ce qui a créé une situation d’un poste avec trois présidents.
L’élection une solution durable
Il faut dire que les chauffeurs de cette structure accusent Kayeye Muhimuzi d’être l’auteur du désordre observé à Bagira. Mais de la part du bureau provincial, on accuse plutôt Bashige Birhashwira dit Kaka d’être orgueilleux et d’entretenir le soulèvement des chauffeurs contre le bureau provincial.
« Même moi j’étais étonné d’être nommée par le comité provincial comme présidente intérimaire pour expédier les affaires courantes », dit Esther Wakilongo. Elle indique que sa nomination était une façon d’inciter les deux présidents cités ci haut à trouver un compromis. Esther propose les élections comme seul moyen pouvant départager les parties en conflit.
Les chauffeurs indiquent que si une solution n’est pas trouvée d’ici lundi, ils organiseront une journée sans véhicule pour la ligne Bagira. Ils ont d’ailleurs scellé le bureau de leur association jusqu’à ce que la solution soit trouvée.
Irène Bifomo