La sœur Catherine, préfet du lycée Nyakavogo appelle aux autorités de venir au secours de son institution qui est en danger d’écroulement.
Elle l’a fait savoir ce samedi 17 juillet lors d’un entretien avec congoleo.net.
Selon elle, plusieurs correspondances ont été envoyées aux autorités provinciales mais sans suite. « Le gouverneur de province est venu accompagner par le bourgmestre de la commune de Bagira, ils nous ont fait la promesse de reconstruire mais hélas le pays est ce qu’il est. Quand je les contacte ils me répondent bien noté », se désole-t-elle.
Ça fait un bout de temps que des fissures sont visibles sur des mures et pavement de cette institution publique. Ce qui présage un potentiel effondrement des bâtiments. Ce qui met en danger la vie des élèves et enseignants qui fréquentent le lycée.
Selon certains analystes, la cause de cette situation serait l’instabilité du sol lié au déboisement du site. Il s’observe aussi la dégradation du sol derrière les bâtiments non loin de la rivière Nyamuhinga.
Pour rappel, le site Nyakavogo avait connu un éboulement en 1996. Des maisons s’étaient écroulées et la route menant vers le stade du même nom était coupée. La cause était là aussi la déforestation de ce site par des réfugiés rwandais qui avaient coupé tous les arbres pour le chauffage.
Pour ces analystes, le reboisement et la plantation des antiérosifs serait une des solutions pour stabiliser le terrain sur lequel est bâti le lycée Nyakavogo.
Il faut dire que le lycée Nyakavogo est parmi les anciennes écoles de la ville de Bukavu et qui formé beaucoup d’élites disséminées partout à travers le pays et le monde. Sa perte serait une désolation pour des milliers d’élèves qui y sont passés.
« Si les bâtiments du lycée Nyakavogo tombaient, que ferait alors le gouvernement ? », questionne sœur Catherine. Elle indique que son institution pense organiser un sit-in au bureau du gouverneur si ce dernier demeure insensible à leur préoccupation.
Amani Malanga