Des vendeuses du marché Maendeleo crient au deux poids deux mesures suite à l’interdiction de vendre sur cette partie de la commune de Bagira.
Ces dernières disent ne pas comprendre pourquoi seulement à Maendeleo qu’on interdit de vendre alors qu’à Pweto et Laïc les activités s’y déroulent normalement. Et parle d’une place obtenue grâce au plaidoyer de la société civile auprès des autorités.
« C’est comme ça que nous exercions au rond-point Maendeleo. On nous y avait chassé raison pour laquelle nous exerçons sur la chaussée », laisse entendre Atosha Furaha, vendeuse de farine.
Elle indique qu’ils avaient reçus un document pour ce faire de la part de l’ancien bourgmestre Labani Kongakonga signé par le gouverneur. « Comme on avait plus où exercer, on ’est entrée sur la route », dit-elle en soulignant ne pas être contente d’y œuvrer mais qu’elle a des enfants à nourrir.
Mais pour le commandant second du marché central de Bagira, AP Martin Mushagalusa, ils évacuent ses vendeuses afin de libérer la route. Et parle d’une décision des autorités. « Nous leurs avons sensibilisés avant de les évacuer. Certaines d’entre elles ont acceptés de quitter d’autres ont refusé. Maintenant nous chassons celles qui n’ont pas compris », dit-il.
Refus de regagner le marché central
La volonté des autorités est d’amener ces vendeuses dans le marché central mais certaine d’entre elles refusent d’y aller. Elles parlent de l’insalubrité mais aussi de l’insuffisance de l’espace dans le marché central.
Chantal Banyanga vendeuse des poissons cite plutôt des fétiches (Karhunzi) et d’autres pratiques obscures qu’utiliseraient des femmes du marché central. « Nous avons déjà perdu certaines des nôtres suite à ce problème », dit-elle.
Atosha Furaha appelle les autorités à construire le rond-point Maendeleo et d’y mettre un petit marché au lieu de les chasser.
Il faut dire que c’est depuis ce vendredi 23 juillet que le bourgmestre de la commune de Bagira, Patience Bengehya a décidé de chasser toutes les femmes qui vendent le long de la route quartier C. des policiers ont été alors déployés pour contraindre ces dernières à ne pas étaler leurs marchandises.
Cette décision entre dans la politique de la mairie de Bukavu de mettre fin aux marchés pirates qui ont élu domicile sur les artères de la ville.
Irène Bifomo