L’Association des femmes des médias (AFEM) vient d’organiser un dialogue communautaire sur la participation des femmes aux postes de responsabilité dans la commune de Bagira ce jeudi 26 mai. Une activité qui a réuni les différents leaders communautaires, hommes comme femmes au sein de la salle des chrétiens de la paroisse Sainte Famille de ladite commune.
Signalons que Patience Bengehya, bourgmestre de cette commune a pris part à ce dialogue communautaire.
D’après Agnès Sadiki, membre du mouvement Rien sans les femmes et l’une des intervenants, il y a des stratégies que les femmes peuvent mettre en pratique pour gagner des postes de responsabilité. « Si nous manifestons nos ambitions et que nous soyons joignables et si nous utilisons les médias nous allons occuper des places différentes dans la communauté », révèle-t-elle quelques-unes des stratégies.
Pour sa part, tout en demandant à AFEM à intensifier ces genres d’activités pour la sensibilisation et conscientisation des femmes à lutter pour les postes de responsabilité, Patience Bengehya, s’est dit apprécié l’organisation de ce dialogue dans son entité. Néanmoins il dit que le tableau peint sur la présence des femmes dans des structures de la commune de Bagira n’était pas bon.
« Personnellement ce n’est pas avec joie que j’ai reçu ça et je pense qu’il faut faire quelque chose car au niveau du personnel de notre commune là ça ne dépend pas vraiment de moi. Les personnes qui sont là sont affectées par des différentes divisions pour la commune », indique-t-il.
Il faut dire que sur 34 agents du personnel que compte la commune de Bagira, il n’y a que 6 femmes.
Spéciose Rhulinabo, une participante, encourage AFM d’organiser tant de dialogues pour aider la femme à aller plus loin et à prendre des postes de responsabilité. « A partir d’aujourd’hui je vais mettre en place ces stratégies qui nous ont été données pour aller de l’avant et occuper une place de responsabilité », dit-elle.
Patience Bengehya, recommande aux différentes divisions de leur envoyer plus des femmes.
« Au niveau du quartier c’est regrettable parce que sur 10 quartier il n’y aucune femme, personnellement je ne dois pas changer quelqu’un parce que j’ai le souci des femmes », déplore-t-il. « Mais mon combat est que chaque fois que je vais trouver l’occasion de poste vacant j’encourage les femmes d’y accéder et qu’elles croient toujours en elles-mêmes », conclut-il.
Irène Bifomo