Bukavu

Après l’attaque de la ville de Bukavu par des rebelles s’identifiant comme membres du CPCA-A64 le mercredi dernier, des mesures ont été prises par des autorités pour renforcer la sécurité dans la ville.

Des checkpoints ont été installés dans des points d’entrée de la ville de Bukavu. Des patrouilles sont organisées chaque jour à partir de 21 heures.

Mais de voix commencent à se lever, pour dénoncer des tracasseries dont font objet des habitants de la ville. Selon certaines sources, des policiers et militaires en profitent pour rançonner des paisibles citoyens.

Le cas le plus récent est celui d’une dame, habitante de Cikonyi en commune de Bagira. Celle-ci était sortie le mercredi 03 novembre, vers 20 heures pour acheter des médicaments pour son mari malade. Elle est arrêtée par des policiers à quelques mettre du camp Jules Moke, non loin de chez-elle.

Elle a été transférée au commissariat urbain de la police avec d’autres personnes arrêtées. Et cela malgré l’intervention de ses voisins. L’officier de police judiciaire en charge de son dossier exigerait 55 dollars pour qu’elle soit relâchée.

Des policiers et militaires appelés au respect des droits des citoyens à Bukavu

Il indique qu’il s’agit d’un dossier politique avec lequel il ne faudrait pas blagué. « Le président de la République sera lui-même à Bukavu pour amener tous les suspects à Kinshasa », essaie-t-il d’intimider la victime.

Un autre cas est celui d’un acteur de la société civile d’Ibanda. Celui-ci aurait été arrêté alors qu’il quittait Panzi pour son lieu du travail. Il a été considéré comme milicien et acheminé à Labotte malgré ses explications.

A l’entrée de la ville à Kazingo, ce sont des militaires qui sont accusés de tracasseries. Sur le checkpoint placé à cet endroit, ce sont des personnes sans carte d’électeur qui y  sont arrêtées. Ce sont des personnes qui quittent Kabare vers Bukavu et vice versa.

Le commandant sur place les exigerait de payer entre 2000 à 10000 francs congolais pour passer. Des frais qui sont payés sans éveiller des soupçons.

Certains habitants demandent aux policiers et militaires de prendre en compte la situation difficile qu’ils traversent ces derniers temps. Et aux autorités politico-militaires d’interpeller ces militaires et policiers au respect des droits des citoyens.

Pascal Mushiaramina

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