« Vous ne nous avez jamais vu venir lui dire, ne faites pas la route ». Voilà la réponse donnée par Rubota Masumbuko, lors d’un point de presse tenu à Bukavu ce lundi 14 février lors de son arrivée en province.
Il répondait à une question d’un journaliste sur la responsabilité de la notabilité du Sud-Kivu dans la déstabilisation de la province. Et parlait de Théo Ngwabidje destitué par l’assemblée provinciale et rétabli par la cour constitutionnelle.
Le ministre du développement rural, reconnait qu’ils ont participé, les notables, à l’élection de Théo comme gouverneur de la province. Mais nie toute responsabilité, de cette notabilité, quant à la mauvaise gestion dont elle est accusée, tout comme ses prédécesseurs. Mais aussi du retard pris par le Sud-Kivu dans son développement.
Rubota Masumbuko pense que chacun doit être responsable de ses actions. « Il ne faudrait pas qu’on porte cette responsabilité sur nous-même. Que chacun assume ses erreurs, que chacun assume sa responsabilité », a-t-il dit. Et de dire que la province a toujours eu la malchance d’avoir des gouverneurs mercenaires qui ne se sont jamais occupés de sa reconstruction.
Le ministre rappelle que Théo Ngwabidje n’est pas le premier gouverneur à être destitué et rétabli par la cour constitutionnelle. Il cite le cas Cibalonza et le cas Louis Léonce Muderwa et qui ne sont jamais revenus en province.
« Ce qui doit être compris est que celui qui accède à cette fonction, c’est d’abord une action politique », a-t-il fait savoir.
Il faut dire que le ministre de développement rural est en province pour s’imprégner des travaux de développement dans les territoires. Il s’agit entre autre des routes de dessertes agricoles, de l’électrification des certains territoires et bien d’autres. Une mission qui lui conduira dans le territoire de Fizi, Uvira, Walungu et Kabare.
Irène Bifomo