Après l’attaque d’un groupe armé sur la ville de Bukavu, les autorités sécuritaires avaient décidé d’ériger des barrières sur les entrées de la ville.
C’est dans ce cadre qu’une barrière a été érigée à Kazingo au nord de la ville où tous les véhicules entrants et sortants sont contrôlés par des militaires sur place.
Mais depuis lors cette barrière est devenue un lieu de rançonnement des passagers comme témoignent certains d’entre eux. « Ils exigent 5000fc à tout un chacun pour traverser leur barrière », déclare une dame.
Celle-ci indique que ces frais sont perçus sur chaque passager à partir de 18 heures peu importe que vous ayez une carte de lecteur ou pas. « Ils nous font tous descendre du bus. Et pour remonter chacun paie la somme de 5000 francs », renchérit-elle.
Une information confirmée par Elias Baderhakuguma, vendeur des chèvres. Il déclare que le problème devient plus compliqué si vous ne possédez pas la carte d’électeur. « Je revenais avec mes trois chèvres achetées à Mudaka. Ces militaires m’ont pris une chèvre et m’ont laissé deux autres », dit-il.
Il faut rappeler que des habitants de Kabare avaient dénoncé cette façon de faire des militaires commis à cette barrière. Ils signifiaient que ce comportement rendait difficile la circulation des personnes entre le territoire de Kabare et la ville de Bukavu.
François Mukoma