Pour une question de grossesse, deux étudiants de l’Institut supérieur de commerce (ISC) de Bukavu se sont battus ce lundi 25 octobre en pleine soutenance de leurs travaux.
Tout a commencé par l’arrivée de Viviane (nom modifié), accompagnée de sa famille et de son mari pour défendre son travail de mémoire. Son ancien copain, aussi finaliste et qui venait de terminer sa soutenance, va la bousculer en lui demandant de lui présenter son enfant.
Le mari qui portait l’enfant, n’a pas supporté de voir sa femme bousculée et a pris le devant et le pire est arrivé aux regards des visiteurs étonnés.
Selon Viviane, elle était tombée enceinte de Patrick (nom également modifié) qui était son petit ami. Celui-ci avait alors refusé de reconnaitre sa grossesse. Et pour éviter tout problème, il avait même donné de l’argent à la fille pour avorter.
« Malgré que j’aie été chassée de la maison par mes parents, j’ai préféré souffrir tout en gardant ma grossesse », dit-elle en indiquant être partie vivre chez sa grande sœur où elle avait accouché. « J’ai trouvé un homme qui m’a épousé malgré, avec lequel je vis paisiblement. Et voilà que cet aujourd’hui que ce type se souvient d’avoir un enfant », raconte-t-elle.
Nier la grossesse, aimer l’enfant
Patrick explique sa réaction par la volonté de présenter son enfant à ses parents présents à sa soutenance. « C’est une occasion pour que moi et mes parents nous voyons à quoi ressemble mon enfant », a-t-il dit.
Cette situation a poussé la sécurité de l’ISC à les mettre tous dehors tellement que leur dispute à empêcher le bon déroulement des soutenances. Une fois dehors, Patrick a bondi sur Mathieu, le mari de Viviane et les deux hommes ont commencé à se battre.
La famille de l’étudiante et celle de l’étudiant sont également entrées en dance et toute l’institution était en alerte. Des visiteurs qui accompagnaient leurs amis, frères et enfants, sont tous sortis des salles pour vivre la scène.
Plusieurs d’entre eux ont condamné le comportement de l’étudiant Patrick. « Cet étudiant n’est pas sérieux. Après avoir refusé la grossesse et laisser la fille souffrir seule, voilà qu’il vient encore lui gâcher sa journée et peut-être perturber même son foyer », dit une dame spectatrice de la scène.
D’autres pensent que cette situation devrait être réglée en famille et pas dans un lieu public. Ils ne comprennent pas comment après avoir nié la grossesse l’homme tombe amoureux de l’enfant qu’il n’a jamais vu ni assisté un jour.
Certainement que Patrick pensait que l’histoire devrait se terminer là où elle avait commencée.
Thomas Uzima