Des jeunes de mouvements citoyens et organisations des jeunes viennent de lancer une campagne dénommée « ça suffit ». C’était lors d’un point de presse tenue ce samedi 16 octobre à Bukavu dans un hôtel de la place.
Pour ces organisations, il s’agit d’une campagne qui sert d’horloge pour les citoyens afin de mettre pression sur les décideurs pour qu’il soit tenu des bonnes élections, libres et transparentes en 2023. Ceci, selon les prescrits des textes de la constitution.
Dans leur déclaration, ils disent observer la situation politique actuelle au pays caractérisée par le manque de consensus dans le choix du président de la CENI. Mais aussi les prorogations de l’état de siège sans au préalable faire une évaluation sérieuse.
Ils disent observer également l’imposition de la taxe RAM, la dilapidation de l’argent du contribuable par le don des jeeps offertes aux députés nationaux, et l’acharnement contre les activistes pro-démocratie. Ils citent les militants de la LUCHA RDC détenus, selon leurs dires, sans procès depuis plusieurs mois en prison centrale de Goma dans une affaire les opposant à la fondation Denise Nyakeru.
Des jeunes interpellent les églises
« Face à cette situation, nous appelons ces hautes des églises à la retenue et à privilégier l’intérêt du peuple et non servir la soif du pouvoir des certains politiques qui veulent pérenniser les antivaleurs au sommet des institutions de la République », ont-ils déclaré.
Ainsi ces organisations des jeunes et des mouvements citoyens exigent aux confessions religieuses d’agir en faveur de la nation pour sauver la jeune démocratie congolaise. Par le choix consensuel du président de la CENI.
Au bureau de l’Assemblée nationale, ils demandent de ne pas entériner un candidat contesté par la majorité des Congolais.
Ils demandent aux députés nationaux d’user de leur pouvoir constitutionnel afin de ne pas proroger pour la 11e fois l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sans une évaluation au préalable.
« Mettons en garde l’Honorable président de l’Assemblée Nationale face à sa gestion partisane de la chambre basse du parlement qui est un organe assurant la représentation du peuple au niveau national à travers ses élus légitimes », disent-ils.
Ils appellent les députés nationaux élus du Sud-Kivu, de se prononcer et prendre une position claire sur l’escroquerie étatique dénommée RAM qui ne cesse de mettre en cause le slogan célèbre du régime en place « Le peuple d’abord ».
« Nous appelons le peuple congolais à être vigilant, uni et solidaire aux valeurs Républicaines et Démocratiques face aux maux qui rongent notre pays. Aux populations du Nord-Kivu et Ituri en particulier d’agir dans le respect de lois afin de mettre la pression sur nos élus d’exiger une vraie évaluation de l’état siège qui démontrera que c’était une décision sans stratégies ni moyens et le résultat nous le prouve sur terrain », déclarent-ils.
Ces jeunes appellent à la justice militaire, d’ouvrir dans un délai record un procès dans le dossier opposant les militants de la LUCHA RDC à la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi afin que les parts de responsabilité soient établies.
Marcel Asifiwe K.