Des organisations de la société civile du Sud-Kivu, demandent au Gouvernement national d’ordonner le retrait immédiat des militaires dans les zones d’exploitation minières.
Elles l’ont fait savoir lors de leur déclaration rendue public ce lundi 6 septembre à l’hôtel Mont Kahuzi. Elles appellent également le Gouvernement central de diligenter une mission d’enquête et de sanctionner les coopératives et entreprises qui utilisent les militaires dans ces zones.
Il s’agit des organisations membres de la Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement (DYCOD) et du Cadre de concertation provinciale de la société civile. « De traiter cette question avec rigueur pour la dignité et dans l’intérêt de la population », écrivent-elle.
Ces organisations font savoir que leur déclaration arrive après analyse du rapport de la mission sur la chefferie de Lwindi et de Wamuzimu. Un rapport qui met à nu l’exploitation illicite, illégale et frauduleuse des minerais par des expatriés chinois.
La société civile s’adresse aussi au Gouvernement provincial
Voilà ce qui pousse ces organisations à demander au Gouvernement provincial de rendre public la feuille de route et les contrats des coopératives minières et les accords qui le lient aux entreprises chinoises.
De publier d’ici le 10 septembre 2021 la liste des toutes les entreprises chinoises qui sont opérationnelles à Mwenga et partout dans la province depuis le 4 novembre 2020. « S’assurer que le ministre provincial honoraire des mines, Monsieur Venant Burume reste en province », peut-on lire sur leur déclaration.
Elles demandent aussi au bureau de l’assemblée nationale de programmer à l’ordre du jour la question écrite avec débat du député national Didier Okito Lutundula adressée au ministre des mines pour éclairer l’opinion sur ce qui se passe à Mwenga.
« A la justice d’ouvrir un dossier judiciaire contre toute personne impliquée dans l’exploitation illicite au Sud-Kivu et plus précisément à Mwenga. De se rassurer que les présumés auteurs et complices ne s’échappent de la province et du pays sans subir la rigueur de la loi », écrivent-elles.
Irène Bifomo