Le cas de Ronsard Malonda peut-il servir de jurisprudence pour la désignation du nouveau président de la CENI ? Tout prête à le croire.
En effet, après les difficultés des confessions religieuses de se mettre d’accord sur la désignation du président de cette institution d’appui à la démocratie, les représentants de l’église Catholique et protestante ce sont tournés vers le chef de l’Etat.
Une situation qui rappelle celle de 2020. Incapable de se mettre d’accord, l’Église de réveil, des orthodoxes, des musulmans, des kimbanguistes, l’Armée du salut, des églises indépendantes avaient désignées Ronsard Malonda comme président de la CENI.
L’Eglise Catholique, et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), contestant ce choix pour manque de consensus, avaient alors saisi le président de la République pour invalidation de cette candidature. Félix Tshisekedi était parti dans le sens de contestataires de Malonda, qu’il n’avait plus investi.
L’indépendance de Malonda était mise en cause, lui qui était considéré comme proche de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila. Celui-ci en coalition avec Félix pour la gestion de la République.
Comme Malonda, Félix Tshisekedi va-t-il invalider Kadima ?
Comme l’histoire ne fait que se répéter au Congo, les confessions religieuses se retrouvent dans la même situation. Ici c’est Denis Kadima, choisi par les mêmes confessions religieuses, qui est récusé par les Catholiques et les protestants. Motif, il serait proche pas de Joseph Kabila maintenant dans l’opposition, mais de Félix Tshisekedi.
Le président va-t-il invalidé la nomination de Denis Kadima? Difficile de répondre à cette question. C’est qui est certain, le cas Ronsard Malonda constitue déjà une jurisprudence sur laquelle des nombreux congolais se tourneraient afin d’exiger son invalidation pour motif d’absence de consensus.
Pour trouver ce consensus, Christophe Mbosso, président de l’assemblée nationale, a accordé aux chefs des confessions religieuses un délai de deux jours. Ceci afin de finaliser les dossiers de leurs délégués et proposer le président de cette commission électorale. Et aussi les membres devant constituer sa plénière.
Mais selon des informations concordantes, les confessions religieuses n’arrivent pas toujours à s’entendre sur la nomination du futur président de la Commission électorale nationale indépendante. La balle reste dans le camp du président de la République.
Thomas Uzima