Le collecteur Luziba présente un danger sur la santé des habitants d’Irambo dans le quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda.
C’est tout ce que l’on peut dire vu l’état de ce collecteur et les usages qu’en font des riverains. A défaut des fosses septiques, ils canalisent les déchets fécaux dans ce collecteur où ils jettent également toute sorte d’autres déchets.
Ce sont ceux ménagers, plastiques qui y sont également jetés dans l’espoir que ce collecteur les conduisent dans la rivière Ruzizi. Sur place on est accueilli par des odeurs nauséabondes que dégage le collecteur, refuge des moustiques et toutes sortes d’insectes.
Irambo souffre de manque d’eau courante. Une situation qui s’aggrave avec l’avènement de la saison sèche. Pour pallier à cette carence, des habitants creusent des puits, communément appelés « bizola », qu’ils utilisent pour toutes les tâches.
Ces fameux bizola se trouvent non loin du collecteur ce qui amène certains habitants à craindre l’infiltration des eaux polluées. « Il nous arrive de consommer l’eau de bizola sans même le chauffer », reconnait un habitant du milieu.
Situation difficile pendant la saison de pluie
Pendant la saison de pluie c’est plus compliqué. Le collecteur déborde et les matières fécales se retrouvent dans les assiettes et casseroles des riverains.
Afin de pallier à cette situation, des habitants d’Irambo se sont cotisés. Ils ont payés 10.000 et 20.000 fc par ménage afin de dégager le collecteur et empêcher la stagnation de l’eau. Ils ont recrutés, pour ce faire, un groupe des cantonniers venus de Luhindja, qui travaillent sans aucune protection.
Au vu de ce tableau peint, certains observateurs appellent les habitants de ce milieu à construire des toilettes et d’éviter de canaliser les matières fécales dans le collecteur. Une idée difficile à tenir vu le mode de construction dans cette partie de la ville qui ne respecte aucune mesure urbanistique.
Ils appellent des autorités à résoudre le problème de l’eau à Ngumba en général et à Irambo en particulier afin de protéger des habitants des maladies hydriques et des mains sales.
Fidèle Lutanda