Adolphe Nyakasane est médecin pédiatre de Bukavu engagé dans la lutte contre la malnutrition des enfants à la tête de l’organisation appelée Kesho Congo. Il travaille depuis 2015 dans la formation professionnelle, l’agriculture et l’élevage pour relever le défi de la malnutrition des enfants. Congoleo.net vous amène à la rencontre de ce médecin passionné.
Après ses études primaires à l’école primaire Saint François de Kadutu, Adolphe Nyakasane poursuit ses études secondaires à l’Institut technique Fundi Maendeleo (ITFM). Avec un diplôme en électricité industrielle, il va suivre les études de médecine à l’Université catholique de Bukavu (UCB) avant travailler comme médecin à l’hôpital général de Ciriri.
Dr Nyakasane est ensuite admis au troisième cycle de l’UCB en pédiatrie. Avec une bourse, il s’envole pour la Belgique pour une spécialisation à l’université de Louvain. Il s’est ensuite spécialisé en administration publique grâce à une formation suivie à l’université Chalacuse aux Etats-Unis.
Toucher par le taux de décès des enfants dans les hôpitaux de Bukavu suite à la malnutrition il s’engage dans la lutte contre cette situation. Et c’est dans les centres crées par son organisation, Kesho Congo, qu’il commence à prendre en charge. Une organisation qui intervient dans la santé et la nutrition, l’éducation et la formation professionnelle ainsi que l’agriculture et l’élevage.
« Kesho Congo est une ONG qui fabrique des biscuits localement. Nous avons comme politique de proposer des solutions locales et durables pour lutter contre la mal nutrition. Il est vrai que nous recevons les intrants à extérieur. Mais pour éviter la rupture de stock, nous avons commencé à fabriquer des intrants localement », souligne le médecin.
Kesho Congo a à ces jours un centre nutritionnel dans la zone de santé de Kadutu à Bukavu, à Luvungi dans la pleine de la Ruzizi et à Kirumba dans la province du Nord-Kivu. Ces centres reçoivent des enfants où ils sont pris en charge. Ils sont nourri à la bouillie avec la farine enrichit produit localement et qui respecte les normes nutritionnelles.
« Je suis fière de voir quand un enfant viens au centre dans un état critique mais après quelques jours, il rentre avec une bonne santé. C’est un résultat qui nous donne du courage de continuer avec notre organisation », dit-il. Le vœu du docteur Adolphe Nyakasane est de voir le pays s’investir dans les soins de santé de qualité et éviter le transfert des malades dans les pays étrangers.
Chance Nganiza