Pour mettre fin à l’insécurité dans la commune d’Ibanda, la population appelée à dénoncer les malfrats qui s’y cachent. Un appel lancé par le bourgmestre de cette commune, Baleke Mugabo Jean, ce mercredi 4 octobre lors d’un débat citoyen organisé par la société civile dans la salle Mgr Emmanuel Katalito de Panzi.
Le bourgmestre estime que cette dénonciation va permettre aux services de sécurité de pouvoir se déployer sur le terrain. Et de limiter les cas de justices populaires qui s’observent dans cette partie de la ville de Bukavu ces derniers temps. « Si on attrape un malfrat, il faut l’amener directement à la police », a-t-il indiqué.
Il faut dire que la commune d’Ibanda fait face à une insécurité qui ne dit pas son nom. Elle est caractérisée par des corps ramassés, des attaques nocturnes et des cas de justice populaire, comme l’a dit Murhula Machumbiko, président de la société civile d’Ibanda.
Ce dernier explique que l’objectif de ce débat populaire et d’étudier les voies et moyens pouvant permettre au retour de la paix dans cette partie de la ville de Bukavu. C’est sous le thème « l’insécurité grandissante et la justice populaire dans la commune d’Ibanda » que sa structure a réuni les habitants de ce coin.
Selon Machumbiko, l’insécurité dans la commune d’Ibanda est causée par l’insuffisance des éléments de la police, la consommation abusive des boissons fortement alcoolisées et le manque de motivation des cadres de base.
Ainsi des habitants du milieu ont demandé au bourgmestre de mener un plaidoyer pour le renforcement des éléments de la police dans chaque poste. Ils se sont convenus de travailler en collaboration avec les cadres de bas, la société civile et la police et de dénoncer les cas suspects pour le retour de la paix dans leur milieu.
Chance Nganiza