La société civile de la ville de Goma conteste la décision du pré-cantonnement des rebelles du M23 dans le camp de Rumangabo situé dans le Parc national de Virunga, en territoire de Rutshuru, à 50 kilomètres au nord-est de la ville de Goma. Une décision qui a été prise lors du 21ème sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE-EAC), mercredi 31 mai dernier, à Bujumbura (Burundi).
La déclaration de cette structure citoyenne a été faite ce vendredi 2 juin. D’après elle (société civile), cette décision met en danger la ville de Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu, d’une éventuelle attaque des rebelles du M23.
« La population de Goma refuse cette décision du pré-cantonnement des rebelles terroristes du M23 dans le camp de Rumangabo. Ce camp se trouve à la limite entre les pays agresseurs et à la limite sur la route nationale, coupée d’ailleurs, et qui asphyxie la population et encore dans le Parc national de Virunga », déclare Marrio Kambale, président de la société civile de Goma.
Selon lui, ça c’est une manière de donner plus de poids aux rebelles du M23 pour bien se réorganiser. « Nous la population de Goma et du Nord-Kivu tout entière, nous disons non à ce pré-cantonnement dans le camp de Rumangabo », a-t-il insisté dans sa déclaration.
Rappelons qu’en date du 1er juin, ce sont les notables du territoire de Rutshuru qui ont été les premiers dire fermement non au pré-cantonnement des rebelles du M23 dans le camp de Rumangabo. Selon eux, cette décision pourrait entraîner l’insécurité sur la route nationale numéro 2, qui relie la ville de Goma au territoire de Rutshuru.
La société civile du Nord-Kivu recommande au gouvernement congolais de demander aux membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) de choisir le camp de pré-cantonnement « si réellement il y a partenariat » dans l’un des pays membres de l’EAC. Cela, selon elle, pour éviter tout organisation, des attaques sur cette route nationale numéro 2 et même sur l’ultime objectif des rebelles du M23 d’attaquer la ville de Goma.
Marcel Asifiwe K.