Le coordonnateur national de la structure « Jeunes Leaders », Christian Shauri, condamne la résurgence de l’insécurité dans la ville de Bunia et ses environs.
Dans une interview accordée à congoleo.net ce mardi 6 décembre, il dit ne pas comprendre les attaques des groupes armés alors que leurs chefs participent au dialogue qui se tient à Nairobi au Kenya.
La réaction de Christian Shauri fait suite à une vive tension observée à Soleniama, situé à Irumu au nord de Bunia où la milice FPIC a poussée des habitants à fuir leurs habitations. « Ça commencé en ville de Bunia, au quartier Kolomani où il y a eu quatre morts. Aujourd’hui nous comptons des morts à Soleniama. Où allons-nous avec cette situation? », s’interroge-t-il.
Le coordonnateur des Jeunes leaders décrie cette situation. Il parle de la propagation des fausses informations qui est en à la base.
« C’est parce qu’il y a un jeune, un vieux, une famille qui a pris la parole et dire que ce qui s’est passé là-bas, c’est telle communauté qui l’a fait. Cela cause d’énormes problèmes. Nous décourageons ça », dit-il. Et appelle toutes les communautés de l’Ituri à cultiver l’amour et la paix.
« Ce n’est pas à Nairobi que nous aurons la paix. Nous devons réfléchir ensemble pour barrer la route aux étrangers qui cherchent à envahir le pays. Nous ne voulons pas que l’Ituri soit embrasé par la guerre inter-ethnique. Ceux-là sont en train d’attiser le feu, il faut que la justice s’en charge », appelle-t-il.
Christian Shauri encourage les jeunes à se désolidariser des groupes armés qui sèment terreur et désolation dans la partie orientale du pays.
A noter que des miliciens Bira du FPIC Chini ya Kilima ont causé la mort de plusieurs civils lors de leur attaque à Soleniama. Des policiers qui se rendaient sur le lieu pour une intervention ont connu un accident et six d’entre eux ont été grièvement blessés.
Sur place 4 villages se vident de leurs habitants. Il s’agit de Maya, le centre de Soleniama (situés dans le groupement Batele), et le village Nzere 1 et 2 situés dans le groupement Banjabulu.
Elias Lwayivweka