Un homme d’environ 23 ans accusé de viol sur deux petites filles de moins de 7 ans dans le quartier Nyakavogo en commune de Bagira. Il a été arrêté dans la soirée de ce lundi 08 août et détenu au commissariat de la police.
Le prétendu viol a eu lieu dans l’avant-midi du samedi 06 août mais le présumé violeur a été arrêté ce lundi.
« Il s’agit d’un jeune garçon, répondant au nom de Clovis, qui a abusé de deux petites filles d’une même maison. L’une de 4 ans et l’autre de 6 ans », fait savoir une habitante qui a préféré se prononcer sous l’anonymat.
Elle indique que d’après la révélation des victimes, ce garçon a l’habitude de les convoquer dans sa maison profitant du calme du matin quand tous les parents partent au travail et qu’elles se retrouvent seules à la maison. De là, raconte-t-il, il commence à introduire ses doigts dans les organes intimes des enfants.
Cette fois-ci, dit-elle, c’est comme si le diable a choisi de le dénoncer et faire connaitre ses méfaits.
« Il a appelé les enfants comme d’habitude et celui qui fait leur garde a constaté que ces derniers trainaient. Parce qu’il faisait 10 heures déjà. Alors il est parti les chercher. Et les a trouvées avec l’homme qui semblait être agité déjà », raconte-t-elle.
Elle indique que d’après les dires du gardien, la plus petite avait des problèmes de fièvre déjà. « C’est plus tard dans l’après-midi au retour des parents que les enfants vont commencer à leur raconter tout ce qui s’est passé », renseigne-t-elle.
Les acteurs de la société civile condamnent ce genre des pratiques
Une situation condamnée par les défenseurs des droits humains et acteurs de la société civile.
Tout en rappelant le fait qui s’est passé en date du 28 avril dernier dans le même quartier, où un père avait encore violé sa propre fille bébé de 8 mois. Francois Kulimushi Magala, vice-président de la NDSCI/Bagira, dit ne pas comprendre comment ce genre des pratiques contre les enfants mineurs devient fréquent dans ce milieu.
« Pour ce quand présent nous demandons aux autorités compétentes de diligenter une enquête afin qu’on sache si réellement le monsieur, que nous appelons encore présumé, serait coupable de ce viol qui lui a été accusé », dit-il.
Mais également, ajoute-t-il, que la famille de ces enfants soit rétablie dans ses droits. Vraiment, continue-t-il, nous attendons que les autorités compétentes fassent leur travail.
« Cette situation demande qu’on le suive vraiment de près. D’abord parce que le prétendu violeur, lui-même a vécu dans des conditions un peu difficile », dit un papa voisin de ces deux familles.
Car, poursuit-il, Clovis est un enfant orphelin de père et de mère qu’on a ramassé pendant la guerre en train de téter les seins du cadavre de sa maman puis on l’a ramené dans un orphelinat où il grandi. « Je n’interdirais pas à la justice de faire son travail par rapport à ce qu’on lui accuse mais comprenez bien que c’est un enfant qui, dès le départ, a grandi sous un grand choc. C’est vraiment un traumatisé qui demande un accompagnement et une prise en charge même », s’exprime
Contacté à ce sujet, l’OPJ, instructeur de ce dossier, dit qu’ils n’attendent que les résultats venus de l’hôpital sur l’état de ces deux fillettes pour son orientation.
Marcel Asifiwe K.