Pour dénoncer et dire non aux irrégularités de la CENI dans le recrutement, la société civile de Kabare et autres mouvements citoyens étaient en sit in devant le bureau de l’antenne de ladite institution à Kabare, ce mercredi 15 juin.
« Nous avons organisé ce sit in dans l’objectif de dénoncer toutes les irrégularités qui se sont faites pendant le recrutement ici à la CENI Kabare », renseigne Muderhwa Ntabaro, président de la société civile de Kabare.
Les manifestants portaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : « Nous voulons une commission électorale nationale indépendante comme son nom l’indique et non celle qui sera toujours instrumentalisée par des politiciens ».
Au travers leur mémorandum lu par Muderhwa Ntabaro, président de cette structure citoyenne, les manifestants se disent indignés de la manière dont la CENI a procédé en retenant des personnes qui n’ont pas suivi le processus normal du recrutement pour laisser celles qui étaient en ordre.
« Jusqu’aujourd’hui nous ne savons pas comprendre comment les gens qui n’avaient pas postulé et qui n’étaient pas visibles sur la liste des gens qui avaient passé le test puissent se retrouver en train d’être formés comme préposés à la collecte des données », s’indigne un manifestant.
A lui d’ajouter : « Nous savons que les politiciens ont recommandé leurs frères et leurs propres enfants. D’autres sont des membres de leurs partis politiques. Vraiment Kinshasa a bien joué sa carte encore ».
Pour Jean Marie Kajemba, chef d’antenne de la CENI/ Kabare, toutes les normes de recrutement ont été bien respectées.
« Nous avons respectées toutes les normes édictées par notre hiérarchie. Et tout s’est bien passé ici à la CENI Kabare. Mais c’est seulement une incompréhension de la part de certaines personnes qui n’ont pas réussi au test et qui sont énervées », dit-il.
Il renseigne que la CENI Kabare avait reçu 840 candidatures et avait eu à sélectionner 640 pour le test. Et de ce 640, indique-t-il, nous avons resté avec 28 pour la formation.
Jean Marie Kajemba demande à la jeunesse de Kabare d’attendre d’autres opportunités pour postuler. « Je viens de recevoir leur memo et je vais le transmettre à qui de droit », fait-il savoir.
Après le dépôt de leur mémorandum, Muderhwa Ntabaro, président de la société civile de Kabare, demande à la population d’être calme.
Amani Malanga Dieumerci